Mystique négative et athéisme moderne dans la philosophie de Lev Karsavine

International audienceWhen we talk about mysticism, this word evokes the notion of 'pure love', indifferent to the ideas of retribution or punishment, and the total abandonment to God’s will, but above all the ability to feel the sense of the divine presence. We think especially of contemplation, which is the happy side of this situation – raptures, "illuminations", that appear to be an immediate communication with the divine. The other side, the painful side of mysticism, is often ignored: at first, the trial that represents the abandonment of his own will, and even more, moments of dereliction, where the absence of God is felt with the same intensity that his presence in the moments of grace.Lorsqu'on parle de mystique, on évoque la notion de « pur amour », indifférent aux idées de rétribution ou de châtiment, et l'abandon total de soi à la volonté divine, mais surtout la capacité à éprouver le sentiment vécu d'une présence divine effective. On pense surtout à la contemplation qui en est le versant heureux, aux extases, aux « illuminations », manifestations de ce qui semble être une communication immédiate avec le divin. On ignore souvent l'autre versant, le versant douloureux du mysticisme : d'abord l'épreuve que représente l'abandon de sa volonté propre, et plus encore les moments de déréliction, où le retrait de Dieu se fait sentir avec autant d'intensité que sa présence dans les moments de grâce