Usage anthropotechnique des psychostimulants : quelques réflexions sur les pratiques actuelles et à venir

International audienceCe texte aborde l'usage des psychostimulants à des fins non-médicales mais anthropotechniques. Il récuse d'une part l'opposition entre le naturel et l'artificiel et, d'autre part, celle entre le progrès et la tradition. Plutôt que de débats abstraits, il choisit tout d'abord d'étudier les usages réels en s'appuyant sur une enquête de C. Thoër et M. Robitaille, montrant l'impression d'un gain de performance, la pression à la productivité, les soucis de gestion du produit, la connaissance des effets secondaires, et la représentation qu'une majorité de personnes les consomme (ce qui est inexact). Trois questions clefs sont ensuite explicitées : la charge d'un nouveau souci complexe, le jeu psycho-social des représentations, l'image du produit comme sérieux car testé en laboratoire (alors qu'il ne l'a pas été pour l'usage en cause)