Passé simple et spécificité

Whereas certain grammatical tenses in French, such as the present indicative, can be characterised as nondeictic , others are restricted to particular, highly specific uses and meanings, as is the case for the simple past and past anterior, as well as for the simple future and periphrastic future. The specificity of the simple past can be expressed in the following areas : (1) content (aspect) ; (2) syntactic uses ; (3) lexical uses (Aktionsart ) ; (4) registers (spoken, written, etc.) ; (5) stylistic uses ; (6) modal uses. These specific uses mean that the simple past is a highly constrained tense. Its characteristic register is that of written historical statement generally associated with the use of the 3rd person. Mixed registers are found, however, in which discourse and historical statement intermingle. Accordingly, the clear-cut distinction put forward by É. Benveniste may be called into question.Alors que certains temps grammaticaux peuvent être caractérisés comme non déictiques, comme le présent de l'indicatif, d'autres temps grammaticaux sont confinés dans des emplois et dans des sens extrême¬ ment spécifiques : c'est le cas du passé simple et du passé antérieur, du futur simple et du futur périphrastique. La spécificité du passé simple peut s'exprimer dans les domaines suivants : (1) le contenu (aspect) ; (2) les emplois syntaxiques ; (3) les emplois lexicaux (Aktionsart ) ; (4) les registres (registre parlé, écrit, etc.) ; (5) les emplois stylistiques ; (6) les emplois modaux. Ces emplois spécifiques font du passé simple un temps extrême¬ ment contraint. Le registre qui lui est propre est celui de Vénonciation historique, écrite, généralement associée à l'emploi de la 3e personne. On trouve cependant des registres mixtes, où discours et énonciation historique sont entremêlés. L'opposition nette proposée par É. Benveniste peut donc être remise en question.Hanon Suzanne. Passé simple et spécificité. In: Équivalences, 17e année-n°1-3 ; 18e année-n°1, 1989. Généricité, spécificité et aspect, sous la direction de Martine Bracops. pp. 125-134