Altération des performances neuromusculaires après un exercice physique prolongé. Analyse comparée d'une épreuve de marathon et de triathlon

International audienceThe aim of this study was to compare the effects of a marathon and a triathlon on isometric and dynamic neuromuscular performances. Seven triathletes took part in 3 experimental situations : a 2 h 15 mn triathlon (TRI) (30 min swimming, 60 min cycling and 45 min running), a 2 h 15 mn marathon (MA) and a 45 min isolated run done at triathlon speed. The results showed a reduction of the isometric endurance time for knee extensor muscles (35 % of maximal voluntary contraction) after TRI (41 ± 24 %) and after MA (59 ± 19 %). The height of rise of the center of gravity of the counter-movement jumps (CMJ) was also significantly lower after MA (-12 ± 1 cm) than after TRI (-2,5 0,5 cm). Kinetic analysis of the CMJ showed changes during the flexion phase where quadriceps act in part eccentrically. More eccentric contractions and mechanical contraints during the marathon may explain the greater alterations of performances after the marathon.L'objet de cette étude était de comparer les effets d'un triathlon et d'un marathon sur les performances neuromusculaires de types isométrique et dynamique. Sept triathlètes ont réalisé : un triathlon de 2 h 15 mn (30 minutes de natation, 60 minutes de cyclisme et 45 minutes de course à pied), une course marathon de 2 h 15 mn et une course à pied contrôle de 45 minutes à une allure correspondant à celle maintenue lors du triathlon. Les résultats montrent une réduction du temps d'endurance isométrique des muscles extenseurs du genou (35 % de la force maximale volontaire) de 41 ± 24 % après le triathlon et de 59 ± 19 % après le marathon. On observe aussi une diminution de l'élévation du centre de gravité lors des sauts avec contre-mouvement plus importante après le marathon (-12 ± 1 cm) qu'après le triathlon (-2,5 ± 0,5 cm). L'analyse détaillée de la cinétique des sauts révèle des modifications lors de la phase de flexion dont une partie correspond à un travail excentrique des quadriceps. Des sollicitations de type excentrique associées à des contraintes mécaniques plus importantes lors du marathon pourraient expliquer en partie la plus grande altération des performances après le marathon