Le grand mouvement d'échanges migratoires qui a eu lieu dans la période ayant immédiatement suivi la disparition de l'URSS a conduit à la constitution, sur le sol russe, de ce qu'on appelle désormais des « diasporas ». Pour les communautés immigrées arménienne, azerbaïdjanaise et géorgienne, le petit commerce demeure une voie d'intégration économique privilégiée, suscitant souvent des réactions d'hostilité dans la société russe. À bien des égards, elles font figure désormais de minorités intermédiaires, sortes de « tampons » entre les élites et les masses, d'autant plus que, depuis les années 2000, le curseur des griefs faits habituellement aux immigrés, semble s'être déplacé vers les migrants originaires d'Asie centrale. Contrairement à ce...