Sport, genre et discriminations

Le sport féminin, à la fois au niveau professionnel qu’à celui de loisir, est intrinsèquement lié dans l’imaginaire collectif aux discriminations et au manque de médiatisation dont il est victime. L’imagerie du sport féminin est encore aujourd’hui trop influencée par les préjugés misogynes dont sont victimes les sportives : les muscles, les règles ou la présence même des sportives dans des disciplines perçues comme majoritairement masculines font l’objet d’un tabou et de remarques sexistes intolérables. Le manque de représentation médiatique a un impact direct sur le développement professionnel des sportives : les équipes professionnelles de certaines disciplines, comme le rugby, ne sont pas rémunérées en dehors des primes de match. Il devient ainsi extrêmement complexe pour ces sportives de se consacrer uniquement à leur discipline.Les femmes cisgenres ne sont pas les seules à être victimes de discriminations liées à leur genre : les personnes transgenres et/ou non-binaires sont également sous-représentées, et la cisnormativité des programmes sportifs les contraint à mettre de côté leur volonté et leur santé afin de pouvoir pratiquer leur discipline. Depuis 2003 et jusqu’en 2016, par exemple, les personnes transgenres ne pouvaient participer à une compétition olympique qu’après deux ans de prise d’hormones et après avoir attesté d’une opération dite de réassignation. Si cette opération n’est désormais plus obligatoire aujourd’hui, de nombreuses normes injustes et ignorantes pèsent encore sur les sportif.ve.s transgenres et/ou non-binaires.La BAFFE organise cette soirée conférence afin de lutter contre toutes discriminations liées au genre dans la pratique du sport. Il convient d’agir, autant qu’il nous est possible, pour encourager la possibilité pour tou-te-s, quel que soit leur genre, de pouvoir pratiquer la discipline de son choix avec les mêmes possibilités et le même traitement médiatique que les sportifs masculins cisgenres