Les cadrans solaires du Bas-Dauphiné à la période révolutionnaire

Sundials in the Bas-Dauphiné at the revolutionnary period. Sundials realized a fresco at the end of the XVIIIth century are numerous in the Bas-Dauphiné thought they are unevenly distributed. One can find them mostly in Northern Isère and in the low valley of the Isère river. This distribution seems to be linked to the regular intervening of two sundial makers : Liobard and Pascalis. A research on the distribution of sundials points out the prevalence of their presence on private houses, fârms as well as inns and manor houses, castels, churches and public monuments. However, the façades of the latter ones may have undergone several restaurations which would then have des-troyed the existing mural paintings. Sundials are not systematically oriented toward the south, and 18 double dials have been recorded in the area. More than two thirds of the listed sundials are decorated with mottos that can relate to the time, the vanity of the world, religion. Those mottos can also be related to puns or to the Révolution and the Republic. A sundial maker must possess a specific «savoir-faire» in masonry, fresco painting, writing and mathematics : painted sundials indeed belong to both the tradition of gnonomic and popular mural painting. However, it appears that this trade did not really exist as such. The present study will fi-nally deal with the art of the two sundial makers : Liobard (Northern Isère) and Pascalis (Valley of the Isère river) whose origins and styles are different.Les cadrans solaires réalisés à fresque à la fin du XVIIIe siècle sont très nombreux en Bas-Dauphiné quoique inégalement répartis : on les trouve principalement dans le nord-Isère et surtout dans la basse vallée de l'Isère. Cette distribution semble liée à l'intervention régulière de deux cadraniers, Liobard et Pascalis. L'étude de la répartition des cadrans sur les habitations montre une prédominance des maisons, des fermes ou autres lieux privés (auberges, gentilhommières), sur les châteaux, les églises et les lieux publics ; cependant ces derniers ont pu être l'objet de réfections de façade ayant détruit les peintures murales existantes. Les cadrans ne sont pas systématiquement orientés au sud, et l'on compte 18 cadrans doubles. Plus des deux tiers sont ornés de devises, qui peuvent être en rapport avec le temps et la vanité du monde, la religion, fondées sur des jeux de mots ou avoir trait à la Révolution et à la République. Le cadranier doit posséder des savoir-faire spécifiques, en maçonnerie, peinture à fresque, écriture, mathématiques : les cadrans solaires peints appartiennent en effet à la double tradition de la gnomonique et de la peinture murale populaire. Mais il semble bien que le métier nait pas existé en tant que tel. L'étude présente enfin l'art des deux cadraniers Liobard (nord-Isère) et Pascalis (vallée de l'Isère), dont les origines et les styles sont bien différents.Avenier Cédric. Les cadrans solaires du Bas-Dauphiné à la période révolutionnaire. In: Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d'ethnologie, n°4/1999. pp. 7-22