Je suis au cinéma : l’imaginaire autobiographique du film

The Autobiography contains many clichés, such as the idea that the author is telling to us has to be true to be valuable. Indeed, the author must have experienced what he is telling… But can the autobiography be described as simple report of the author’s life based on his own memory, especially when it is told through a movie ? Even if the image in a movie seems to be realistic, it is actually made of representations, inventions or even lies. An image belongs to imagination. Every attempt of autobiography is the product of imagination, which means that an autobiography is a creation ; The story is not just transcript, it is recreated. And the author, creating his own story, creates also an image of himself. That is why the autobiography is an artistic process : it because the moment when the author invents himself in a movie.L’autobiographie subit certains clichés, parmi lesquels l’idée que l’histoire que l’auteur nous raconte doit absolument être vraie pour mériter notre intérêt. Plus simplement, l’auteur doit avoir vécu ce qu’il nous raconte… Mais l’autobiographie, plus encore au cinéma qu’en littérature, peut-elle se résumer en un simple compte rendu des épisodes d’une vie qu’assure la mémoire de l’auteur ? L’image cinématographique malgré son apparent réalisme, nous fait douter de cela, tant elle peut être le lieu de mélanges, de contre-sens, de mensonges et de fabulations. Au sens propre, l’image est imaginaire. Toute tentative d’autobiographie devient alors une opération d’imagination, c’est-à-dire une opération productive, où l’histoire est recrée plutôt qu’elle n’est transcrite. Dès lors, l’auteur, produisant sa propre histoire, produit une image de lui-même. Et c’est en cela que l’autobiographie devient un processus éminemment artistique, car elle devient le lieu où l’auteur s’invente au cinéma.Coutagne Gabriel. Je suis au cinéma : l’imaginaire autobiographique du film. In: Cahier Louis-Lumière n°8, 2011. Un cinéma du subjectif. Actes du colloque organisé par l’École Supérieure d’AudioVisuel (ESAV) de l’Université de Toulouse II le Mirail et l’École nationale supérieure Louis-Lumière à l’Abbaye École de Sorèze (février 2011). pp. 73-78