Les bryophytes, de précieux indicateurs encore trop peu connus en région Rhône-Alpes

The bryophytes, still under-studied indicators in Rhone-Alpes Bryophytes are plants reputed to be difficult to identify. France is among the richest European countries, with 971 mosses, 307 liverworts and 5 anthocerotae. Nevertheless, there is no modern checklist, flora or red data list. It is currently impossible to put a number on the bryoflora of Rhone-Alpes.. . perhaps 1000 species. Between the work of Augier (1966) and the synthesis of Faure (2006) so much taxonomic progress was made as to preclude a comparison. The bibliography of the region is sparse and herbaria little consulted due to their dispersal. The discovery of numerous new taxa for the region has probably masked a net regression in habitats subjected to an anthropic pressure, notably on the plains. In the perspective of climate change the extreme abundance of habitats with Nordic affinity (snow fields, old forests, subalpine rocks) on the one hand, and the existence of a major migration corridor (the Rhone valley) on the other, make the region a privileged laboratory.Les bryophytes sont des végétaux réputés comme difficiles à déterminer. La France compte parmi les pays les plus riches d'Europe avec 971 espèces de mousses, 307 hépatiques et 5 anthocérotes ; cependant cette communauté n'est dotée d'aucune checklist, flore ou liste rouge moderne. Il est actuellement impossible de dénombrer la bryoflore de Rhône-Alpes, peut-être 1000 espèces... Entre l'œuvre d'Augier (1966) et la synthèse de Faure (2006) d'énormes progrès taxonomiques interdisent une comparaison, et la bibliographie régionale est maigre, les herbiers sont peu exploités à cause de leur dispersion. La découverte de nombreux nouveaux taxons pour la région, masque certainement une régression dans les habitats soumis à une pression anthropique, notamment en plaine. Dans la perspective de changements climatiques généralisés, l'extrême abondance des habitats à affinités nordiques (combes à neige, forêts anciennes, rochers subalpins) d'un côté, et l'existence d'un couloir de migration majeur (la vallée du Rhône) à l'autre extrême, font de la région un laboratoire privilégié.Hugonnot Vincent. Les bryophytes, de précieux indicateurs encore trop peu connus en région Rhône-Alpes. In: Bulletin mensuel de la Société linnéenne de Lyon, hors-série numéro 2, 2010. Évaluation de la biodiversité rhônalpine. pp. 195-200