Recherche urbaine et collectivités locales aux Etats-Unis

Urban research and local communities in the United States. The relations that research centres in economical and social science keep on with local communities in France and in the United States can be characterized as follows. American research is defined according to other standards and is closely subordinate to the financial strategies of universities. It opens on public debate and easily connect with the practices of lobby. In comparison, french research remains confined to a strictly academic or limited administrative sphere. In spite of financial difficulties and cuts in public budgets, american programmes seem to remain firm in the range of interest of private actors indeed, in France, the strategies of promoters, town planners, and contractors are the object of investigations, but with very different ends ; in the hexagon, they could not think of promoting these private activities by providing them with public research, by giving them guide-marks. American universities have not the same relationships with local communities as in France. They are interlocutors among others ; you can work with them, if they can afford to pay well researches and if they have strong institutional positions ; if universities do not work for local communities, nevertheless they gain a hearing because of their power (especially George Washington University). On the contrary, in France, we saw the relationships between universities and local communities, increased in the last years, either through political staff whose some of them are scholars, either through programmes of surveys or applied researches. If french researches — in economics, and housing as well as in local services, social administration, physical planning — remain of an excellent standard, on the contrary they rarely lead to an open debate that media could emphasize.L'article expose les rapports qu'entretiennent les centres de recherche en sciences économiques et sociales et les collectivités locales en France et aux Etats-Unis. La recherche américaine est définie selon des standards originaux et est étroitement dépendante des stratégies financières des universités. Elle débouche sur le débat public et s'articule facilement à des pratiques de lobby. En comparaison, la recherche française demeure confinée dans un milieu administratif restreint ou strictement universitaire. En dépit des difficultés financières et des coupes dans les budgets publics, les programmes américains semblent s'être maintenus, avec une inflexion sensible dans le champ d'intérêt des acteurs privés. Certes, en France, les stratégies des promoteurs, aménageurs, entrepreneurs sont l'objet d'investigations, mais avec des finalités profondément différentes ; on songerait peu, dans l'hexagone, à promouvoir ces activités privées en leur insufflant de la recherche publique, en leur donnant des points de repère. Les universités américaines n'entretiennent pas les mêmes rapports avec les collectivités territoriales qu'en France : ce sont des interlocuteurs parmi d'autres. On peut travailler avec elles si elles ont les moyens de payer des recherches au coût élevé et si elles ont des positions institutionnelles solides ; si les universités ne produisent pas pour les collectivités locales, ces dernières sont cependant écoutées du fait de leur pouvoir (par exemple, l'université George Washington). Au contraire, en France, dans les dernières années, on a vu se multiplier les relations universités/collectivités territoriales, soit au travers du personnel politique, dont une certaine partie est universitaire, soit au travers de programmes d'études ou de recherches appliquées. Si les études françaises demeurent — tant dans l'économie et le logement que dans les services municipaux, la gestion sociale, la planification physique — d'un excellent niveau, elles débouchent rarement sur un large débat public que les média pourraient amplifier.Investigación urbana y las colectividades locales en Estados Unidos. Las relaciones que mantienen los centros de investigación en ciencias económicas y sociales y las colectividades locales en Francia y en Esta- dos Unidos pueden ser caracterizadas de la siguiente manera. La investigación americana está definida sobre otras bases y depende estrechamente de las estrategias financieras de las universidades. Está abierta al debate público y se articula fácilmente a las prácticas de los grupos de presión. En cambio, la investigación francesa continúa confinada en un medio restringido administrativo o estrictamente universitario. A pesar de las dificultades financieras y de los cortes en los presupuestos públicos los programas americanos parecen ser mantenidos con una inflexión sensible hacia el interés de los actores privados. En Francia, las estrategias de los promotores, loteadores y empresarios son objeto de investigación pero con finalidades profundamente diferentes. En el Hexágono se piensa poco en promover esas actividades privadas inflándolas con la investigación pública y dándoles puntos de referencias. Las universidades americanas no tienen las mismas relaciones con las colectividades territoriales que existen en Francia. Son interlocutores como tantos otros. Se puede trabajar con ellas si tienen los medios de pagar las investigaciones de costos elevados y posiciones institucionales sólidas. Aunque las universidades no produzcan para las colectividades locales, sin embargo son escuchadas por su poder (sobre todo la Universidad Jorge Washington). En Francia , al contrario, se han multiplicado en los últimos años las relaciones universidad ¡colectividades territoriales, sea a través del personal político, del cual una parte es universitario, sea a través de los programas de estudios o de investigaciones aplicadas. Si los estudios franceses continuán a tener un excelente nivel tanto en la economía y la vivienda como en los servicios municipales, la gestion social, la planification física, por el contrario, raramente desemboca en un amplio debate que la prensa podría ampliar.Micheau Michel. Recherche urbaine et collectivités locales aux Etats-Unis. In: Les Annales de la recherche urbaine, N°20, 1983. Décentralisation. Et la recherche locale ? pp. 53-59