Transports collectifs, régulation politique et contradictions territoriales. Grenoble et Lille-Roubaix-Tourcoing

Public transports, political regulation and territorial contradictions. Grenoble and Lille-Roubaix-Tourcoing. (Jean-Jacques Chapoutot, p. 94-119) Significant measures have been decided by the state to solve the general crisis of urban transportation, concerning its financing (settlement of a transportation-allowance) and its managing institutions. The sphere of state and state-agents intervention , as far as public transports are concerned, is getting more complex nowadays : it is necessary to deal with local governing bodies and transports users as well as with transport departments managers. What motives made the local governing bodies join this new system, which meant at the same time having more responsibilities but also assuming extra expenses ? On what terms are the local governing bodies bearing this new part of theirs : political orientation of public transports ? As a matter of fact, the policies determined by the local governing bodies are quite differentiated, and linked to strategies concerning the whole of the urban structure. The joint labor union of public transports in Grenoble's urban centre is lightly structured, and has little authority on the manager of transport departments, facing the commune's very often contradictory requirements. First, the social division of space (industrial derealizations, restructuration of labor concentrations) is indispensable for local governing bodies. Then, the socio-economical stakes in urban space (functioning of the centre, urban outskirts structuring) contain some requirements that are hardly reconcilable as regards roadssystem policy and public transports. Thus, differences between the "commune-centre" and the " suburbian communes " as to the future of the urban centre mark the limits of the intercommunal policy, and consequently the limits of the transports policy. In another connection, the stade-created Lille-Roubaix-Tourcoing urban community assumes all the technical tasks of the urban centre's territorial management. It seems that this institution con¬ trols all the elements of public transports policy. Yet it does not have the political attributions to cope with the metropolitan scale of problems. The urban community's policy, particularly when it participates in road-schemes of national interest. The urban community's specific difficulty in defining a specific utilisation project of public transports lies in the way it generally intervenes on urban planning problems. The social division of community space (a depressed area — Roubaix-Tourcoing — and the Lille pole, where programmed equipments concentrate) has no real political representation within the urban community. This might help to understand the parcelling of conflicts between punctual objectives, and to appreciate how big a stake the "power" of planning is for the community institution.Des mesures significatives ont été prises par l'Etat pour résoudre la crise générale des transports en commun urbains, dans le domaine de leur financement (institution du «versement-transport») et dans celui des institutions gestionnaires. Le milieu dans lequel l'Etat et ses services interviennent en matière de transports en commun s'est complexifié : en plus des gestionnaires des services de transport, il faut compter maintenant avec les collectivités locales et les usagers des transports. Quelles sont les raisons qui ont poussé les collectivités locales à entrer dans ce nouveau système en y gagnant certes des responsabilités mais aussi en assumant des charges nouvelles ? Quelles sont les modalités selon lesquelles les collectivités locales jouent ce rôle nouveau d'orientation politique des transports collectifs ? En fait, les politiques engagées par les collectivités locales sont assez différenciées, et elles s'articulent à des stratégies portant sur l'ensemble de la structure urbaine. Le syndicat mixte des transports en commun de l'agglomération grenobloise est une structure légère qui est sans grand pouvoir sur le gestionnaire des services de transports collectifs, face aux exigences souvent contradictoires des communes. D'abord la division sociale de l'espace (délocalisations industrielles, restructuration des bassins de main-d'œuvre) s'impose aux collectivités locales. Ensuite les enjeux socio-économiques sur l'espace urbain (fonction- nement du centre, structuration urbaine périphérique) portent en eux-mêmes des exigences difficilement conciliables en matière de politique de voirie et de transports collectifs. Ainsi les divergences sur l'avenir de l'agglomération entre la commune-centre et les communes périphériques marquent les limites de la politique intercommunale et par conséquent les limites de la politique des transports. De son côté, la Communauté urbaine de Lille-Roubaix-Tourcoing, création de l'Etat, assume toutes les tâches techniques de la gestion territoriale de l'agglomération et cette institution détient apparemment toutes les clés de la politique des transports collectifs. Cependant elle n'a pas les attributs politiques correspondant à l'échelle métropolitaine des problèmes. De fait, la politique de la Communauté urbaine dans le domaine des investissements routiers se place dans la lignée de celle de l'Etat, notamment par sa participation à des opérations routières d'intérêt national. La difficulté spécifique pour la Communauté urbaine de définir un projet spécifique d'utilisation des transports collectifs trouve ses raisons dans son mode d'intervention général sur les problèmes de l'aménagement urbain. La division sociale de l'espace communautaire (une région en dépression — Roubaix-Tourcoing — et le pôle lillois où se concentrent les équipements programmés) n'a pas de réelle représentation politique au sein de la Communauté urbaine. Ce qui permettrait de comprendre la parcellisation des conflits sur des objets ponctuels, et d'apprécier l'importance de l'enjeu que représente, pour l'institution communautaire, le «pouvoir» d'aménagement.Transportes públicos, regulación política y contradicciones territoriales. Grenoble y Lille-Roubaix-Tourcoing. (Jean-Jacques Chapoutot, p. 94-119) Medidas significativas han sido tomadas por el Estado para resolver la crisis general de los transportes públicos urbanos, en cuanto a su financiación (institución del «versement-transport *») y a las instituciones de gestión. El medio en que interviene el Estado se ha tornado mas complejo : además de las compañas de transportes hay que tener en cuenta ahora a los gobiernos comunales y a los usuarios. Cuales son las razones que han empujado a los gobiernos comunales a entrar en este nuevo sistema en que si bien adquieren responsabilidades deben también asumir nueva cargas ? Cuales son las modalidades segien las cuales Iso gobiernos comunales juegan este nuevo papel de orientación política de los transportes públicos ? En realidad, las políticas de los diferentes gobiernos comunales son bastante diferenciadas, y están en relación con estrategias que conciernen a la estructura urbana en su conjiento. El sindicato mixto de los transportes públicos de la aglomeración de Grenoble es una estructura liviana sin mayor poder sobre la administración de los servicios de transporte público, frente a las exigencias a menudo contradictorias de las comunas. En primer lugar, la división social del espacio (deslocalizaciones industriales, restructuración de las zonas fuente de mano de obra ) se impone a los gobiernos comunales. En segundo lugar, los intereses en juego en el espacio urbano a nivel socio-económico (funcionamiento del centro, estructuración urbana periférica) comportan exigencias difícilmente conciliables en materia de política de vialidad y de transportes públicos. Asi, las divergencias, en cuanto al futuro de la aglomeración, entre la comuna-centro y las comunas periféricas, marcan los límites de la política intercomunal y por consiguiente de la política de transportes. Por su lado, la comunidad urbana de Lille-Roubaix-Tourcoing, creación de Estado, asume todas las tareas técnicas de la gestión territorial de la aglomeración, y esta institución detiene aparentemente todas las llaves de la política de los transportes públicos. Sin embargo, no tiene los atributos políticos correspondientes al nivel metropolitano de los problemas. En realidad, la política de la Comunidad urbana en cuanto a inversiones en materia de vialidad es analoga a la del Estado, sobre todo en cuanto participa a acciones de interés nacional. La dificultad que encuentra la Comunidad urbana en definir un proyecto especifico de utilización de los transportes públicos tiene por causa su modo de intervención general sobre los problemas de planeamiento urbano. La división social del espacio comunitario (una región en depresión — Roubaix-Tourcoing — y el polo de Lille en que se concentran los servicios programados) no tiene una real representación política en el sc-w de la Comunidad urbana. Esto debiera permitir comprender la parcelización de los conflictos sobre objetos puntuales y apreciar la importancia de los intereses que pone en juego para la institución comunitaria el «poder » de planificación.Chapoutot Jean-Jacques. Transports collectifs, régulation politique et contradictions territoriales. Grenoble et Lille-Roubaix-Tourcoing. In: Les Annales de la recherche urbaine, N°4, 1979. pp. 94-119