Modos de resistencia cultural : el teatro latino en Nueva York

Un mode de résistance culturelle : le théâtre latino à New York. Les pièces de Dolores Prida et Migdalia Cruz présentent la lutte pour l'assimilation à une autre culture. Elle traitent de l'ambiguïté de l'identité hispanique aux Etats-Unis et de l'ambivalence de se trouver déraciné. Le processus de transculturation est encore fort vivant. Nord-Sud, Blanc-Noir-Latino : c'est à New York que se vit actuellement la rencontre la plus dynamique des races, langues et nationalités. Les immigrants hispano-américains de différents endroits et pays ont été partiellement intégrés dans le système et y laissent leur marque. Mais à leur tour, ils sont marqués par la culture et les valeurs dominantes, leur propre identité est presque toujours en question. L'idée du melting pot donne lieu à une ambivalence chez les individus qui en font partie. Ce sentiment de ne jamais entièrement appartenir, d'être déraciné, est représentée dans les pièces ici étudiées. Leurs personnages sont des New Yorkais ou des Latino-américains des Etats-Unis qui sont constamment confrontés à la supposition des non-hispaniques qu'ils sont étrangers. Ces personnages sont à un croisement de frontières culturelles, ils doivent reconstruire leur nouvelle subjectivité — un moi bilingue/biculturel constamment en procès de construction — qui refuse d'être démembré ou déplacé. Les pièces de D. Prida et de M. Cruz utilisent la langue et la culture comme mode de résistance culturelle. Elles ne succombent jamais à une vision du monde blasée ni à une voix nihiliste. Elles utilisent l'idée du melting pot comme une arme contre la discrimination et pour la recherche d'une nouvelle idée de la diversité qui incorpore l'ancien et le nouveau, la tradition et l'innovation, à l'intérieur d'un langage qui reflète bien la réalité actuelle et une structure dramatique qui reflète les identités ambivalentes des personnages.Schiminovich Flora S. Modos de resistencia cultural : el teatro latino en Nueva York. In: América : Cahiers du CRICCAL, n°25, 2000. Les nouveaux réalismes, v2. pp. 39-44