Palabra y estructura : visión alucinada de la realidad

« Les mots et les structures : vision hallucinée de la réalité ». Il est une thèse que j'ai déjà eu l'occasion de soutenir : le conte hispano-américain est passé par trois étapes qui poussent le réalisme à entrer dans le fantastique : Horacio Quiroga, Arturo Uslar Pietri et Julio Cortâzar. Ce postulat est opératoire pour l'ensemble de la littérature continentale et s'applique en particulier aux Vénézuéliens des deux dernières décennies. Ils prospectent de nouvelles voies dans la quête d'une représentation d'un réel toujours verrouillé, inconnu : rompre l'organisation des structures temporelles et spatiales, rompre la logique langagière pour atteindre un ordre sans rigidité, capable d'entrer en résonance avec la caractère mutant de la réalité et de préserver la dimension historique, une démarche dont le risque est de projeter une vision hallucinée. Les nouveaux supports multimedia et le cyber-livre renforcent cette vision d'une réalité virtuelle. Les narrateurs contemporains s'en saisissent : Denzil Romero : El invencionero (1982), Angel Gustavo Infante : Joselolo (1987), Igor Delgado Senior : Sexo sentido (1988), Luis Barrera Linares : Entre dos aguas (1993).Carrera Gustavo Luis. Palabra y estructura : visión alucinada de la realidad. In: América : Cahiers du CRICCAL, n°24, 2000. Les nouveaux réalismes, v1. pp. 87-97