La fécondité des mariages de 1670 à 1829 dans le quart nord-est de la France

A study based on the family reconstitution of twelve villages, selected at random with a population of 10 583 in 1821. As five of these villages were not originally selected but were used to replace other villages, results had to be weighted. The proportion of births not recorded in parish registers, due to migrations of couples or omissions, can be estimated by a method which takes into account the marriage of the children of the couples under observation. This proportion fell front 11 °/o at the end of the XVIIth century to 2.5 % at the beginning of the XIXth. Until around 1 800, fertility, in this part of France, was higher than in the North-West and the South-West, due to shorter intervals between births. After a very slow decline, ail through the XVIIIth century, it fell more rapidly than elsewhere after the French Revolution. This peculiar development is due to the fact that among the twelve of the sample, there is a small town located in French-speaking Lorraine, where fertility began to decline by middle of the XVIIIth century or even before. Various methods have been used to pinpoint the appea- rance of birth control (distribution of mothers'ages at the birth of their last child and transversal analysis). Bridai pregnancies were more common in the North-West than elsewhere in France (7 % at the end of the XVIIth century). Their proportion increased throughout the XVIIIth century. It was always higher in the small town than in the rural units of the sample.Etude à partir de la reconstitution des familles de douze villages pris au hasard et dont la population totale atteignait 10 583 en 1821. Comme cinq de ces villages ont été utilisés pour en remplacer d'autres, il a fallu pondérer les résultats. La proportion des naissances « perdues » du fait des migrations des couples et du sous-enregistrement est estimée par une méthode qui utilise les mariages des enfants des couples observés. Cette proportion est passée de 11 % à la fin du XVIIe siècle à 2,5 % au commencement du XIXe. Jusque vers 1800, la fécondité, dans cette partie de la France, était plus élevée que dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du fait des moindres intervalles entre naissances. Après un déclin très lent, tout au long du XVIIIe siècle, elle baissa plus rapidement qu'ailleurs au lendemain de la Révolution. Cette évolution, assez particulière, tient au fait que, parmi les unités de l'échantillon, figure une petite ville située en Lorraine francophone, où la fécondité commença à baisser dès le milieu du XVIIIe siècle ou même avant. Diverses méthodes ont été utilisées pour préciser l'époque où apparut la limitation des naissances (distribution des âges à la dernière maternité, analyse transversale). Les conceptions prénuptiales étaient plus fréquentes qu'ailleurs (7 % à la fin du XVIIe siècle). Leur proportion, qui augmenta tout au long du XVIIIe siècle, fut toujours plus forte dans la petite ville que dans les unités rurales de l'échantillon.Este estudio se basa en la reconstitucion de las familias en doce pueblos escogidos por sondeo aleatorio cuya pobiacion total alcanzaba 10 583 en 1821. Debido a que cinco de dichos pueblos ne fueron escogidos al principio sino que sirvieron para reemplazar otros pueblos, hubo que ponderar los resultados. La proporcion de los nacimientos que nos fueron registrados, debido a las migraciones de las parejas y a omisiones, se puede estimar por un metodo que toma en cuenta los casamientos de los hijos de las parejas que se estudian. Dicha proporcion paso del 11 % al fin del siglo XVII al 2,5 a comienzos del si- glo XIX. Hasta principos del siglo, la fecundidad en esta parte de Francia era mas alta que en el Noroeste y el Suroeste debido a intervalos mas cortos entre los nacimientos. Despues de una baja muy lenta durante todo el siglo XVIII, disminuyo mas rapidamente que en otras partes, despues de la Revolucion. Esta evolucion particular se debe al hecho de que entre los pueblos estudiados hay una pequena ciudad, ubicada en la Lorena de habla francesa donde le fecundidad empezo a bajar desde la mitad del siglo XVIII, o tal vez antes. Varios metodos se utili- zaron para localizar ms precisamente el periodo en que aparecio la limitacion de los nacimientos (distribution de la edad de las madres al nacimiento de su ultimo hijo, analisis transversal). Las concepciones prenuptiales eran mas corrientes en el Noreste que en otras partes de Francia (el 7 % al fin del siglo XVII). Su proporcion aumento a lo largo del siglo XVIII. Fue siempre mas alta en la pequena ciudad que en los pueblos rurales de la muestra.Houdaille Jacques. La fécondité des mariages de 1670 à 1829 dans le quart nord-est de la France. In: Annales de démographie historique, 1976. pp. 341-391