Problems of tradition and innovation in greek fortifications in Asia Minor, late fifth to third century B.C

It is here suggested that Greek Asia Minor contributed little to the development of Greek fortifications between the Lydian conquest and the Peloponnesian War ; during that war, however, and especially during the final eight to ten years, many new fortifications, of various types ranging from small forts to city-circuits, were built by both sides. These late fifth-century systems, and others built between 404 and ca. 375, incorporated new developments, such as thicker curtains, higher and more numerous towers, and more numerous sallyports. Yet they proved of little use against the new mechanical warfare ushered in by the Macedonians, and especially against the threat of the heavy stonethrowing artillery developed by the engineers of Alexander the Great ; and heavy artillery was also extensively employed, when necessary, by the Successors and by the later Hellenistic kings. Such weapons, however, and the towers needed to house them, were very expensive, and beyond the means of all but a few cities such as Rhodes ; even at Rhodes we have no clear evidence of the provision of emplacements for heavy artillery until the rebuilding of the Rhodian walls after the earthquake of 227. In fact systems designed for really heavy artillery are as rare in Asia Minor as elsewhere in the Hellenistic word. Most cities, such as Perge in Pamphylia, had to make do with smaller engines, although they could, and often did, try to make their walls as solid and secure as possible against attack by artillery and rams. Thus circuits with smaller towers and little provision for artillery are not necessarily of earlier date than those which are technically more advanced ; they may simply be the best that the builders could afford, rather than the best available at the time.Nous suggérons que la Grèce d'Asie Mineure a peu contribué au développement des fortifications grecques entre la conquête de la Lydie et la guerre du Péloponnèse ; toutefois , pendant cette guerre, et surtout pendant ses 8 à 10 dernières années, les deux camps érigèrent de nombreuses nouvelles fortifications de nature diverse, allant de petits forts à des enceintes complètes. Ces systèmes datant de la fin du Ve siècle, et d'autres construites entre 404 et 375 environ, comportent des éléments nouveaux, tels des courtines (murs rideau) plus épaisses, des tours plus élevées et plus nombreuses et un plus grand nombre de poternes de sortie. Pourtant ces nouveautés furent de peu d'utilité contre la guerre mécanique introduite par les Macédoniens, et en particulier contre la menace de l'artillerie à base de jet de grosses pierres mise au point par les ingénieurs d'Alexandre le Grand. Cette artillerie lourde fut aussi utilisée à l'occasion par les Successeurs et plus tard par les rois hellénistiques. Toutefois, ces armes et surtout les tours qui les abritaient coûtaient très cher et peu de villes, à quelques rares exceptions près, comme Rhodes, avaient les moyens de s'en doter ; même à Rhodes aucune preuve évidente d'emplacements réservés à l'artillerie lourde n'a été trouvé pour la période antérieure à la reconstruction des murailles de Rhodes après le tremblement de terre de 227. De fait, des systèmes conçus pour une artillerie très lourde sont aussi rares en Asie Mineure que dans le reste du monde hellénique. La plupart des villes, comme Pergé en Pamphylie, devaient se contenter d'engins plus modestes, bien qu'elles fissent tout ce qu'elles pouvaient pour renforcer leurs murailles du mieux possible pour se protéger contre toute attaque éventuelle par l'artillerie et les béliers. Ainsi, les enceintes avec des tours plus petites et peu de défenses contre l'artillerie ne sont pas forcément antérieures aux enceintes plus évoluées techniquement ; elles correspondent simplement à ce que la ville pouvaient faire de mieux par rapport à ses moyens, plutôt qu'aux meilleures techniques disponibles de l'époque.Winter Frederick E. Problems of tradition and innovation in greek fortifications in Asia Minor, late fifth to third century B.C. In: Revue des Études Anciennes. Tome 96, 1994, n°1-2. Fortifications et défense du territoire en Asie Mineure occidentale et méridionale. Table ronde CNRS, Istanbul 20-27 mai 1993, sous la direction de Pierre Debord et Raymond Descat. pp. 29-52