Darico persiano e nomisma greco : differenze strutturali, ideologiche e funzionali alla luce del lessico greco

The substantial differences intercurring between the persian and the greek coinage are fully reflected in the greek lexicon, which defines the former argyrion eudokimon, i. e. true value currency, and the latter argyrion dokimon, i. e. legal currency. This is the result of the two different social structures, the persian and the greek one, with the implied different role played by money inside the two communities, a status of human relations and economic exchange which is embodied in the greek elaboration of the concept of wealth. To the persian richness, constituted in gold, and owned by a few people, the Greeks oppose the isonomic criterion of a silver fiduciary money circulating in the hands of everybody. The monetary units, chosen by the two people for silver, are emblematic in this respect : the obelos, an ancient iron instrument, which has be multiplied by six in order to form the drachma, and the s ig los, circular earring, prestyge symbol of the ruling class, which has to be divided by six in order to give a fraction equal to the óbolos. With Philip of Macedonia the Greeks will have, at last, a gold money able to replace the persian daric (dareikoi philippeioi), while with Alexander the Great the diffusionLe lexique grec reflète tout à fait les différences substantielles entre le monnayage perse et le monnayage grec en définissant le premier comme un argyrion eudokimon, monnaie à plein titre, le second comme un argyrion dokimon, monnaie légale. Tout cela correspond à une différence de structure sociale et de fonction de la monnaie à l'intérieur de deux sociétés, et influence aussi l'élaboration grecque de l'idée de richesse. A la richesse en or perse, appartenant à peu de gens, les Grecs opposent le critère isonomique d'une monnaie fiduciaire qui va dans les mains de tous. L'expression emblématique d'une telle situation, ce sont les unités de mesure choisies par les deux peuples pour l'argent : l'obelos, ancien instrument en fer, qui doit être « multiplié » par six pour former une drachme ; le siglos, boucle d'oreilles, symbole de prestige de la classe au pouvoir, qui doit être « divisé » par six pour donner un sous-multiple égal à l'obole. Avec Philippe de Macédoine les Grecs auront finalement une monnaie en or qui est en mesure de remplacer la monnaie perse (dareikoi philippeioi), tandis qu'avec Alexandre le Grand la diffusion d'une économie monétaire créera une nouvelle koinè entre l'Orient et l'Occident à travers la formulation d'un nomisma alexandreion, qui unifie le souvenir de la conventionnalité de la monnaie grecque à l'éponymie monétaire typiquement orientale.Caccamo-Caltabiano Maria, Radici Colace Paola. Darico persiano e nomisma greco : differenze strutturali, ideologiche e funzionali alla luce del lessico greco. In: Revue des Études Anciennes. Tome 91, 1989, n°1-2. L'or perse et l'histoire grecque, sous la direction de Raymond Descat. pp. 213-226