Le cheval d'Épeiós et l'éléphant de Pradyota ou le stratagème de l'absurde

Outre deux bas-reliefs gandháriens des IIe-IIIe siècles apr.J.-C. sur lesquels figurent les représentations du cheval de Troie devant la porte Sée, la littérature indienne offre un parallèle singulier du stratagème grec. Dans des cycles opposant des rois locaux, Pradyota réussit à capturer l'invincible Udayana grâce à la construction d'un éléphant en bois. Depuis le XIXe siècle, U est communément admis que les auteurs indiens auraient plagié les rhapsodies homériques en un temps où les deux sphères culturelles étaient en contact. La présente contribution tente de réexaminer les différentes hypothèses plausibles (composition indépendante, emprunt par les rédacteurs indiens, héritage proto-indo-européen) afin de donner un nouvel éclairage sur cette problématique mais aussi sur celle qui touche au cheval de Troie.Ducœur Guillaume. Le cheval d'Épeiós et l'éléphant de Pradyota ou le stratagème de l'absurde. In: Reconstruire Troie. Permanence et renaissances d'une cité emblématique. Besançon : Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, 2009. pp. 369-404. (Collection « ISTA », 1147