L'Église et l'empire chrétien au IVe siècle. La difficile séparation des compétences devant les problèmes doctrinaux et ecclésiologiques

Through interfering with the doctrinal and disciplinary questions of the Church, Constantine transposed in the Christian sphere the prerogatives he was still exercising within the frame work of the pagan religion as Pontifex maximus. So did he interfere with the donatist controversy, not only to safeguard the public order but also to give to the Christian culte, this unity he thought it might please God. He confined himself to the traditional roman practice called index datus (the Bishop Miltiade) then he interfered himself. He first tried to reconcile Orthodox and Arian people despite his quasi defeat concerning the donanist question. The Nicean council elabored a symbol nearly unanimously subscribed. The coertion reduced the refractories. But, the political theology of Eusebe of Caesare with the Earth as an ikon of the Heaven - the Caesars - their sons reproducing the son's status and the Auguste the Father's one, inclined Constantine to arianism. His sons, Constant and Constantine were themselves strictly orthodoxe, but Constance was strengthly supporting the arians, attacking the orthodoxe champions like Athanasius, Libere, Hilary of Poitiers and Lucifer of Cagliari. The formula of Sirmium's concilation didn't receive unanimity. Finally, the Aquilea's council, presided by Ambroise, reduced the last Arian's Bastions. Under the influence of Ulpica, it kept on propagating by the Goths. Finally, the western Church obtained a relative self governement in Leon the Great's empire while the East was entering for a long time into Cesaro-paganism.En intervenant dans les questions doctrinales et disciplinaires de l'Église, Constantin transposait dans le domaine chrétien des prérogatives qu'il continuait d'exercer dans le cadre de la religion païenne, comme pontifex maximus. C'est ainsi qu'il intervint dans la querelle donatiste, pour la sauvegarde de l'ordre public, certes, mais pour donner au culte chrétien cette unité dont il pensait qu'elle était agréable à Dieu. Il s'en tint à la pratique romaine traditionnelle du index datus (Pévêque Miltiade), puis intervint personnellement. Il chercha d'abord à réconcilier orthodoxes et ariens, malgré son quasi-échec dans la question donatiste. Le Concile de Nicée élabora un symbole qui fut souscrit presqu'à l'unanimité. La coercition réduisit les récalcitrants. Mais la théologie politique d'Eusèbe de Césarée - la terre icône du ciel, les Césars, ses fils, reproduisant la position du Fils, l'Auguste, celle du Père - fit pencher Constantin du côté de l'arianisme. Ses fils Constant et Constantin étaient, eux, strictement orthodoxes, mais Constance soutint avec vigueur le camp arien, s'en prenant aux champions de l'orthodoxie : Athanase, Libère, Hilaire de Poitiers, Lucifer de Cagliari. La formule de conciliation de Sirmium (357) ne fit pas l'unanimité. Finalement, le Concile d'Aquilée (381), présidé par Ambroise réduisit les derniers bastions de l'arianisme, qui continua à se propager chez les Goths, sous l'influence d'Ulpica. En définitive, l'Église d'Occident acquit une relative autonomie par rapport à l'empire à partir de Léon le Grand (450), tandis que l'Orient s'engagera pour longtemps dans le césaro-paganisme.Saxer Victor. L'Église et l'empire chrétien au IVe siècle. La difficile séparation des compétences devant les problèmes doctrinaux et ecclésiologiques. In: Revue des Sciences Religieuses, tome 77, fascicule 1, 2003. pp. 11-30