Les gisements d'obsidienne hyperalcaline dans l'ancien monde : étude comparative

A comparative study of peralkaline obsidian sources of Pantelleria, Turkey, Yemen, Ethiopia and Tibesti has been carried out. Attempts have been made to establish the provenance of Neolithic and Bronze Age obsidian artifacts from The Yemen Arab Republic (Jabal Qufrân, Sirwâh, Miswah, Najid al-Abyadh, Wsdî Yanâ'im, Yalâ and the coastal plain of Tihâmah), from the Saudi Tihâmah, the FarasSn Islands, the Koka Lake shore (Shoa, Ethiopia) and the Tibesti Massif. Finally, the origin of the obsidian of a statuette from a Tell al-'Amârnah tomb (18th dynasty) has been investigated. The hypothesis'proposed by archaeologists, that might have been some obsidian trade across the Red Sea in Neolithic times, is supported : the majority of the obdidian artifacts found in coastal archaeological sites of the Yemeni and Saudi Tihimah, as well as on the Farasân islands and in the Yemeni highland does not originate from the well-known great Yemeni obsidian sources. The provenance of the raw material of the Tell al-'Amârnah statuette remains unknown. Overlap in chemistry of peralkaline volcanic provinces - even those distant from each other - is considerable and causes uncertainty in provenance studies.On a conduit une étude comparative entre des coulées d'obsidienne hyperalcaline de 111e de Pantelleria (Italie), de Turquie, du Yémen du Nord, de l'Ethiopie et du Tibesti. En même- temps, on a essayé de déterminer la provenance de nombreux outillages et éclats néolithiques et de l'âge du bronze en obsidienne provenant du Yémen du^Nord (Djabal Qutran, Sirwsh, Miswâh, Nadjid al-Abyadh, Wâdi Yanâ'im, Yalâ et la plaine côtière de la Tihâmah), de la Tihâmah Saoudite, des" îles des Farasàn, du lac Koka (Ethiopie) et du Massif du Tibesti. Enfin, on s'est posé le problème de l'origine de l'obsidienne d'une statuette trouvée à l'intérieur d'une tombe de Tell al-'Amarnah (XVIIIème dynastie). La thèse, soutenue par des archéologues, selon laquelle un certain commerce d'obsidienne et d'autres matériaux devait déjà exister au Néolithique à travers la Mer Rouge, peut être confirmée. En effet, la plus grande partie des objets en obsidienne trouvés dans les sites archéologiques côtiers de la Tihâmah yéménite et Saoudite, des îles Farasân, des hautes-plaines yéménites ne provient pas des coulées d'obsidienne actuellement connue au Yémen du Nord. La provenance de l'obsidienne de la statuette de Tell al-'Amârnah demeure inconnue. Pour ce qui concerne la caractérisation des coulées d'obsidienne hyperalcalines de l'Ancien Monde au moyen de diagrammes binaires, les superpositions de nombreuses coulées, même très éloignées les unes des autres, sont considérables posant des problèmes sur les études de provenance.Francaviglia Vincenzo M. Les gisements d'obsidienne hyperalcaline dans l'ancien monde : étude comparative. In: Revue d'Archéométrie, n°14, 1990. pp. 43-64