Entre Marseille et Huelva

Études des modalités d'échanges entre Grecs et Ibères. Le littoral de la péninsule Ibérique n'a pas accueilli de grandes apoikiai et Ampurias est le seul établissement clairement connu pour avoir reçu une communauté de Grecs, des Phocéens ; la présence indigène est alors immédiate. Le rôle actif des peuples ibères dans les échanges est désormais plus clairement perçu dès lors que sont mieux connues les amphores ibériques, les plus nombreuses : les ateliers ibères sont reconnus comme l'est une diffusion qui affecte même le Languedoc et Marseille ou Arles. Des ferments grecs sont perceptibles tant dans la sculpture que dans l'urbanisme, ainsi que dans l'habitat de La Picola (Santa Pola, Alicante) ; mais les réalisations sont ibères. Le littoral hispanique offre un exemple privilégié d'expansion grecque hors, ou à la marge, de la colonisation.Rouillard Pierre. Entre Marseille et Huelva. In: La colonisation grecque en Méditerranée occidentale. Actes de la rencontre scientifique en hommage à Georges Vallet organisée par le Centre Jean-Bérard, l'École française de Rome, l'Istituto universitario orientale et l'Università degli studi di Napoli «Federico II» (Rome-Naples, 15-18 novembre 1995) Rome : École Française de Rome, 1999. pp. 83-92. (Publications de l'École française de Rome, 251