Les Erotica pathémata de Parthénios de Nicée : des esquisses de poétique accentuelle signées d'acrostiches numériques

The Erotica pathemata are not only an erudite compilation in prose, they are a poetic collection. Parthenius makes use of new rhythmic features of the language of his epoch : the evolution of the Greek language has replaced a quantitative rhythm, based on the length of syllables, by an accentual rhythm, based on the repetition of an accent of stressed words. With various ways, Parthenius tests the association of the following poetic devices : equality of number of accentuated syllables between cola or stanzas, repetition of the same accentuated clausula (with a ring-composition or in alternation), equal number of syllables in the corresponding stanzas or cola, assonances at the end of cola. Numerical acrostichs at the beginning or at the end of several texts guarantee the actuality of the segmentation in cola and the pertinence of the rhythmic features that have been discovered.Les Erotica pathémata de Parthenios de Nicée ne sont pas seulement une compilation érudite en prose, c'est un recueil poétique. Parthenios y utilise les virtualités rythmiques nouvelles de la langue de son temps. L'évolution de la langue grecque a en effet substitué au rythme quantitatif, fondé sur l'opposition de durée des syllabes, un rythme accentuel, fondé sur le retour d'un accent de mot intensif. De façon diverse selon les textes, Parthenios expérimente l'association des procédés poétiques suivants : égalité de nombre de syllabes accentuées entre côla ou entre strophes, reprise des mêmes clausules accentuelles (en anneau, ou en alternance), isosyllabie des strophes ou des côla, assonances en fin de côla. Des acrostiches numériques, au début ou à la fin de plusieurs textes, garantissent l'existence du découpage en côla et la pertinence des procédés rythmiques qui ont été découverts.Biraud Michèle. Les Erotica pathémata de Parthénios de Nicée : des esquisses de poétique accentuelle signées d'acrostiches numériques. In: Revue des Études Grecques, tome 121, fascicule 1, Janvier-juin 2008. pp. 65-98