La censure en Angleterre au XVIIIe siècle : obstacle à la diffusion de l’écrit?

Many new publications flourished in the eighteenth century as a result of better reading abilities among the public and a growing readership. Political and religious censorship was quick to appear in various forms : stamp acts were levied on newspapers and other circulating materials (with the exception of school-books, devotional books and a few other publications) and Parliament was allowed to sue authors who were considered potentially dangerous. But the array of restrictive measures failed to produce the expected results as the Republic of Letters was prompt to react, with such figures as Thomson or Hume who claimed their right to write and publish, in the wake of Milton’s plea for reason and defence of the liberty of the press.Le XVIIIe siècle anglais fut marqué par un essor de la publication et une augmentation du nombre des lecteurs, à la faveur du recul de l’illettrisme. La censure politique et religieuse qui se mit en place pour tenter de circonscrire la liberté d’expression des écrivains jugée trop grande prit plusieurs formes : on imposa des taxations aux publications (en exemptant seulement les manuels scolaires, les ouvrages de piété et quelques autres exceptions) et on permit au Parlement d’intenter des procès contre les auteurs de propos considérés comme séditieux. Mais l’arsenal de mesures restrictives ne produisit pas le résultat escompté car la République des lettres se mobilisa, avec Thomson et Hume en particulier, pour revendiquer la liberté d’écrire et de publier au nom de l’idéal miltonien de la raison.Halimi Suzy. La censure en Angleterre au XVIIIe siècle : obstacle à la diffusion de l’écrit?. In: XVII-XVIII. Revue de la société d'études anglo-américaines des XVIIe et XVIIIe siècles. Diffusion de l’écrit dans le monde anglophone. Spreading the Written Word in the English-Speaking World. 2010. pp. 17-32