Le bilan de la fusillade du 24 janvier 1960 genèse d'un mythe ?

At the beginning of the « week of barricades » a shooting opposed in Algiers governmental Forces and opponents to General De Gaulle's policy of an independent Algeria. The major imbalance between the number of victims among protesters and governmental Forces (14 dead, 123 injured among governmental Forces and 8 dead, 24 injured among the crowd according to Yves Courrieres' documentary), seems to confirm the idea that gendarmes were caught in an ambush. Reading Military archives leads us to correct that imbalance : 14 policemen and 8 protesters were killed ; 59 policemen and 34 protesters had to stay in hospital. Those figures were transformed on both sides. Parallel myths were built contributing to the gap that separates French people's predominant memory from that of many ex-colonials.Au début de la « semaine des barricades » une fusillade oppose à Alger les forces de l'ordre aux manifestants hostiles à la politique d'autodétermination du Général De Gaulle. Le très important déséquilibre entre le nombre de victimes du côté des manifestants et du côté des forces de l'ordre : 14 morts, 123 blessés du parmi les forces de l'ordre, 8 morts 24 blessés dans la foule, selon le documentaire d'Yves Courtières, semble confirmer l'idée selon laquelle les gendarmes sont tombés dans un guet-apens. Cependant la lecture des Archives militaires conduit à nuancer ce déséquilibre : 14 gendarmes et 8 manifestant tués, 59 gendarmes, 34 manifestants hospitalisés. Ces chiffres ont été transformés des deux côtés, deux mythes parallèles se sont construits, contribuant au fossé qui sépare la mémoire dominante de la nation de celle de bon nombre de rapatriés.Gavois Marc-Olivier. Le bilan de la fusillade du 24 janvier 1960 genèse d'un mythe ?. In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 87, n°328-329, 2e semestre 2000. Grégoire et la cause des Noirs. Combats et projets (1789-1831) pp. 267-276