Les conventions franco-mahafale de 1859 et 1860

The Mahafales populations of the South-West of Madagascar belong to the groups that the Madagascan surveys of the 19th century and of the colonial period ignore or qualify by wild, barbarie, superstitious. Le crown did not succeed to subjugate these populations. The friendship and the perpetual alliance conventions between France and the Mahafales from 1859 and 1860 would hâve been accepted by the Mahafales sovereigns who unable to sign made a cross. These conventions has as a major aim to prepare the ways of florishing trade for the settlers of the Reunion. The anchorage or the right of anchoring of some French merchant ships were done by means of présents given to the king and to a person he will refer to. These presents were seen as a taken of friendship which units the two countries. The Mahafales had to give a free assistance to the French who were on the land, for the white are those who bring wealth in their country. But any article did not anticipate the sanctions to inflict on French if they did not respect the terms of the treaty. The 1859 and 1860 conventions are only in fact treaties imposed by some traders eagered with gain. The colonial written papers of the 19th century present the Madagascan as people who do not respect their given words and they only think robbing and pillaging the traders. Signed in the lacking of understanding, the conventions of 1859 and 1860 allow both sides to accuse the other of duplicity which does not prevent them from continuing the trade relations.Les populations mahafale du sud-ouest de Madagascar font partie de ces groupes que les études malgaches et malgachisantes du XIXe siècle et de l'époque coloniale ignorent ou qualifient de «sauvages», «barbares», «superstitieuses». La couronne d'Antananarivo n'a pas réussi à soumettre ces populations. Les conventions d'amitié et d'aillance perpétuelle franco-mahafale de 1859 et 1860 auraient été acceptées par les souverains mahafale qui, «ne sachant signer ont fait leur croix». Ces conventions avaient pour but principal de préparer les voies d'un commerce florissant pour les colons de La Réunion. Le mouillage ou le droit d'ancrage des bateaux de commerce français se faisait par le truchement de cadeaux au roi et à une personne qu'il désignait. Ces cadeaux étaient vus comme des témoignages de l'amitié qui unissait les deux pays. Les Mahafale devaient une assistante gratuite aux Français à terre, car c'étaient eux qui apportaient la richesse dans leur pays. Mais aucun article ne prévoyait les sanctions à infliger aux Français s'ils ne respectaient pas les termes du traité. Les conventions de 1859 et 1860 ne sont en fait que des traités imposés par des commerçants avides de gain. Les écrits coloniaux du XIXe siècle présentent les Malgaches comme des populations qui ne respectent pas la parole donnée et ne pensent qu'à voler et à piller les commerçants. Signées dans l'incompréhension, les conventions de 1859 et 1860 ont permis aux deux parties d'accuser l'autre de duplicité, ce qui ne les empêcha pas de poursuivre leurs relations commerciales.Esoavelomandroso Manassé. Les conventions franco-mahafale de 1859 et 1860. In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 73, n°270, 1er trimestre 1986. Madagascar et l'Europe (1re Partie) pp. 67-83