Colonial trade policies late in the reign of Louis XIV

This paper places the crown's administration of trade with its colonies within the larger context of government-merchant relations in gênerai. Historians of French mercantilism generally assert that in every area of trade and it was the government which took the initiative in establishing new and more restrictive regulations. In opposition to the government, French merchants supposedly called for greater freedom of trade. An examination of colonial trade policies during Louis XIV's last years shows that this standard view can no longer be accepted. Acting through the newly-created Council of Commerce, the business community continued to support such traditional principles as protective tariffs, prohibition of colonial trade with foreign nations and the limitation of the number of French cities which could trade with the Antilles. On the other hand, merchants took a surprisingly flexible approach toward the chartered trading companies. Although individual merchants often opposed particular decisions of the crown, on the whole the business community supported the policies advocated by Colbert and his successors.Cet article situe l'administration royale du commerce colonial dans le contexte plus général des relations entre le gouvernement et les marchands. Les historiens du mercantilisme français affirment dans l'ensemble que dans tous les domaines du commerce et des manufactures c'est le gouvernement qui prenait l'initiative d'établir des règlements nouveaux et plus restrictifs. A la différence du gouvernement, les marchands français réclamaient une plus grande liberté du commerce. Une étude de la politique commerciale touchant les colonies pendant les dernières années de Louis XIV montre que ce point de vue ne peut plus être accepté. A travers le Conseil du Commerce, récemment créé, le monde des affaires soutient les principes traditionnels comme les tarifs protecteurs, l'interdiction du commerce entre les colonies et les pays étrangers et la limitation du nombre des villes françaises pouvant commercer avec les Antilles. D'un autre côté les marchands avaient une attitude étonnamment souple à l'égard des compagnies à charte. Malgré quelques cas isolés d'opposition aux décisions de la Couronne, dans l'ensemble, le monde des affaires soutenait la politique de Colbert et de ses successeurs.Schaeper Thomas J. Colonial trade policies late in the reign of Louis XIV. In: Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 67, n°248-249, 3e et 4e trimestres 1980. pp. 203-215