Le bâtiment de la « Vieille Manécanterie » de la cathédrale Saint-Jean de Lyon

Das Gebäude der « Vieille Manécanterie » der Kathedrale Saint-Jean in Lyon, von Madeleines Vialettes. Das Gebäude der sogenannten « Vieille Manécanterie » in Lyon ist neben der Westgalerie des gotischen Kreuzganges der letzte mittelalterliche Rest des Kreuzganges der Kanoniker der Kathedrale Saint-Jean. Keine einzige Quelle vor dem 12. Jahrhundert bezeichnet dies Gebäude genauer, das in dieser Zeit unter dem Namen « Refektorium » und später « Dapiferie » erscheint, d. i. der Saal, in dem die Domherren ihre gemeinsamen Mahlzeiten einnehmen. Im 14. Jahrhundert wohnen dort die zukünftigen Kleriker der Kathedrale, daher der Name « Manécanterie » (mane cantare), der sich bis heute erhalten hat. Der reiche romanische Bauschmuck der Westfassade (die an die Westfassade der Kathedrale anschliesst) steht im Gegensatz zu der Schlichtheit der Südfassade dieses Baues. Ein grosser Bogen mit 6 m Spannweite, dessen Keilsteine abwechselnd Back- und Hausteinlagen haben, öffnet sich über der Basis der Südmauer. Eine begrenzte Grabung hat unter dem heutigen Fussbo- denniveau den Kämpfer, den Kragstein und das westliche Türgewände dieses Bogens zutage gebracht. Wegen der Veränderungen des Kellerniveaus konnten weder der zu diesem Monumentalbogen gehörige Fussboden, noch andere ihm zeitgleiche archäologische Reste aufgefunden werden. Die Datierung des Restmagnetismus der Ziegelkeilsteine lässt schliessen, dass es sich um den Rest der Gebäude handelt — Bischofspalast oder Domherrenhaus — , die von Léidrade, dem Bischof von Lyon unter Karl dem Grossen, errichtet worden sind und die er in einem Brief von 810 an den Kaiser beschreibt, ohne jedoch ihre Lage zu erwähnen.The edifice of the « Vieille Manécanterie » in the precincts of the cathedral of Saint Jean at Lyon, by Madeleine Vialettes. At Lyon, the edifice called the « Vieille Manécanterie », together with the west gallery of the gothic cloister, is the last medieval vestige of the canons' cloister attached to the cathedral of Saint Jean. No archival document prior to the twelfth century designates this building with any precision ; in that century, however, it first appears as a 'refectory', then as 'dapiferie', in other words a room where the canons took their common meals. In the fourteenth century, choir boys of the cathedral were lodged here, whence the name « Manécanterie » (mane cantare) which has subsisted until the present. The rich romanesque decoration of its west façade, which is a prolongation the façade of the cathedral, contrasts with the sobriety of its south wall. A great arch, six meters wide, constructed with alternating stone and brick voussoirs opens at the base of this wall. Limited excavations under the floor level have exposed the western Springer, console and engaged pier of the arch, but when the subsoil was turned neither the original floor level of the arch, nor any archeological material contemporary to its construction were found. Dating of the brick voussoirs by magnetic remanence suggests that the arch is a vestige of an episcopal palace or canon 's residence built by Léidrade, bishop of Lyon during the reign of Charlemagne, who, in a letter addressed to the emperor in 810, mentioned such buildings, without localizing them.Le bâtiment de la « Vieille Manécanterie » à la cathédrale Saint-Jean de Lyon, par Madeleine Vialettes. À Lyon, le bâtiment dit « la Vieille Manécanterie » est, avec la galerie ouest du cloître gothique, le dernier vestige médiéval du cloître des chanoines de la cathédrale Saint-Jean. Aucune archive antérieure au XIIe siècle ne désigne avec précision ce bâtiment qui apparaît à cette époque sous le nom de « réfectoire » puis de « dapiferie » c'est-à-dire la salle où les chanoines prennent leurs repas en commun. Au XIVe siècle les clergeons de la cathédrale y sont logés d'où le nom de « Manécanterie » (mane cantare) qui a subsisté jusqu'à nos jours. Le riche décor roman de sa façade ouest (dans le prolongement de celle de la cathédrale) s'oppose à la sobriété de son mur sud. Un grand arc, de 6 mètres d'entraxe, à claveaux alternés de pierres et briques ouvre à la base de ce mur sud. Sous le niveau de sol actuel une fouille limitée a mis au jour le sommier, la console et le piédroit ouest de cet arc. Le bouleversement du sous-sol n'a pas permis de retrouver le sol correspondant à cet arc monumental ni de matériel archéologique contemporain à sa construction. La datation par magnétisme rémanent des claveaux de brique permet de penser qu'il s'agit de vestige des édifices — palais épiscopal ou maison canoniale — réalisés par Léidrade, évêque de Lyon sous le règne de Charlemagne, et qu'il décrit, sans les localiser, dans une lettre à l'empereur, lettre datée de 810.Vialettes Madeleine. Le bâtiment de la « Vieille Manécanterie » de la cathédrale Saint-Jean de Lyon. In: Bulletin Monumental, tome 153, n°1, année 1995. pp. 47-63