La protection sociale européenne [Approche macro-économique]

En 1991, les prestations sociales des douze pays de la CEE représentent le quart de leur PIB, les prestations «famille» 2,3 %. Plus favorable aux familles, le Danemark leur consacre 4,2 % de son PIB suivi par la France avec 3,5%. Le montant moyen français de prestations «famille» par habitant représente 90 % du montant danois (exprimé en standard de pouvoir d'achat), la moyenne de la CEE se situant à un peu plus de la moitié. Par ailleurs, si l'on considère l'ensemble des risques, c'est aux Pays-Bas que les prestations sociales sont les plus importantes avec 31 % du PIB. Ce pays ainsi que le Portugal privilégient la fonction maladie-invalidité (45 % des prestations y sont affectées contre 34% en France et 37 % pour l'ensemble de la CEE). Les prestations vieillesse représentent l'essentiel des prestations en Grèce (68 %) et en Italie (61 % contre 46 % pour l'ensemble de la CEE). Les dépenses relatives au chômage (9 % en moyenne) atteignent 18 % en Irlande, 20 % en Espagne et 21 % au Danemark. Il est à noter que pour les risques vieillesse et chômage, la France se situe au niveau de la moyenne CEE (moins d'un point d'écart).Boissières Catherine. La protection sociale européenne [Approche macro-économique]. In: Recherches et Prévisions, n°36, juin 1994. Entre la vie professionnelle et la vie familiale. pp. 61-80