Les dommages de guerre : étude comparée en France, Grande-Bretagne, Belgique et Pays-Bas

La réparation des dommages de guerre et la reconstruction des ruines causées par la guerre sont à l'heure actuelle parmi les préoccupations les plus graves de tous les pays. Certains, comme l'Angleterre, ont subi des destructions considérables par attaques aériennes, d'autres au contraire ont eu à la fois le fléau de la guerre sur leur territoires et celui de l'occupation ennemie : entre autres, la Belgique, les Pays-Bas et la France. Ces quatre pays ont établi des législations fixant les modalités d'indemnisation des dommages et le mode de financement nécessaire pour y faire face. Les méthodes varient selon les tempéraments nationaux, mais elles ont toutes pour but à la fois une réparation équitable du préjudice subi et la remise en état des biens endommagés : la reconstitution rapide du capital national est une condition indispensable de rétablissement d'une vie économique normale de temps de paix. Les charges de la reconstruction se feront cependant sentir, pendant de nombreuses années dans chaque pays et, quel que soit le mode de financement (emprunt ou impôt) que les législations nationales ont prévu, le poids de la dette publique intérieure en sera gravement alourdi. Le Gouvernement français vient de lancer un grand emprunt de Reconstruction sous forme de Bons à moyen terme. Cette opération a sa place dans le cadre général du Plan Monnet.Les dommages de guerre : étude comparée en France, Grande-Bretagne, Belgique et Pays-Bas. In: Etudes et conjoncture - Economie mondiale, 2ᵉ année, n°12, 1947. pp. 69-100