Le renversement des inégalités régionales de scolarisation et l'enseignement primaire supérieur en France (fin XIXe - milieu XXe siècle)

Gestützt auf bisher nicht ausgewertetes Datenmaterial analysiert der Beitrag die regionalen Frequenzunterschiede beim verlängerten Schulbesuch (Gymnasien, nicht-gymnasiale Anstalten, Fortbildungsschulen) in den einzelnen französischen Departements für die Jahre 1890 und 1934. Dabei werden vor allem für die häufig konstatierte allmähliche Nivellierung solcher regionaler Ungleichheiten bei den Bildungschancen neue Erklärungsmuster herausgearbeitet, die über die bisherigen Ansätze (Fortschritte bei der Durchsetzung des Schulbesuchs vor Einfürhrung des Pfiichtschulwesens ; Frequenzwachstum bei der Aufnahme in die Sexta um 1960) hinausgehen. Sowohl in seinen großen Linien als audi anhand zahlreicher Fallstudien läßt sich dieser Entwicklungsgang exemplarisch anhand des sogenannten "Einjährigen ", einer bisher noch kaum untersuchten Schulform, aufzeigen.Using facts that had never been gathered before, this article relies on the calculation of the rates of admission to post-primary education in French "départements" (state secondary education, upper primary ie. "primaire supérieur", and technical) in 1890 and 1934. It tries to make clear the reversal which was often noted of the regional schooling inequalities that was only grasped through those two terms (the progress of primary schooling before it became compulsory and the rates of admission in the first form ie. "classe de sixième "). The development of the upper primary teaching - which is not much studied - is in particular explained ; it accounts for most of the process both for the main features and many special cases.Exploitant des données qui n'avaient jamais été rassemblées, cet article s'appuie sur le calcul des taux départementaux d'accès à la scolarisation prolongée (enseignements publics secondaire, primaire supérieur et technique) en 1890 et 1934 pour tenter d'expliquer le renversement souvent constaté des inégalités régionales de scolarisation, que l'on ne saisissait que par ses deux termes (le progrès de la scolarisation primaire avant qu'elle devienne obligatoire et les taux d'accès en 6e vers 1960). On montre notamment que le développement de l'enseignement primaire supérieur - une forme d'enseignement peu étudiée - rend compte de l'essentiel du processus, à la fois dans ses lignes générales et pour nombre de cas particuliers.Briand Jean-Pierre. Le renversement des inégalités régionales de scolarisation et l'enseignement primaire supérieur en France (fin XIXe - milieu XXe siècle). In: Histoire de l'éducation. n° 66, 1995. L'offre locale d'enseignement. Les formations techniques et intermédiaires. XIXe - XXe siècles, sous la direction de Gérard Bodé et Philippe Savoie. pp. 159-200