En el crisol de la prosa literaria de Alfonso X : unas huellas de preocupación estilística en las versiones del relato de Dido

L'étude de la version castillane de l'épître de Didon, incluse dans le manuscrit royal Y-l-2 de l'Histoire d'Espagne par Alphonse X et dans quelques manuscrits plus tardifs (Y-ii-11 de l'Escurial ; Q 5795 de la Bibliothèque nationale de Madrid ; N 2063 de la Bibliothèque du Palais Royal ; To 104 de la Bibliothèque publique de Tolède) révèle certaines différences qui prouvent que ces derniers ne sont pas des copies du premier comme l'affirme la critique. Au contraire, les lectures que les manuscrits tardifs proposent, plus fidèles aux sources latines, nous permettent de déduire que ceux-ci dérivent d'une version primitive, antérieure à la version royale, plus ample et d'un style plutôt lourd, qu'on aurait élaguée avant de la copier dans le manuscrit Y-L-2. Les modifications sont les suivantes : l'élimination d'un exponimiento qui mentionnait le nom de l'auteur, l'emploi littéraire du récit, sa qualitas élégiaque et le procédé rhétorique ; l'addition de brèves explications, parfois emphatiques, en accord avec le souci d'émouvoir le lecteur qui caractérise le roi Alphonse ; la substitution de mots impropres ou vagues par d'autres plus poétiques et plus précis et, finalement, certains changements qui visent à accroître l'harmonie de la phrase. Dévoilées par la comparaison des variantes manuscrites, ces différences confirment l'opinion qu'il y aurait eu deux versions distinctes de la première partie de l'Histoire d'Espagne. En même temps, les coupures mettent en relief le fait que les meilleures pages d'Alphonse le Savant, parmi lesquelles nous pouvons compter l'épître à Didon, témoignent d'un effort stylistique conscient, de l'authentique recherche d'un style précis, clair et soigné.El estudio del texto castellanizado de la epístola de Dido, incluido en el ms. regio Y-I-2 de la Estoria de España de Alfonso X y en algunos manuscritos más tardíos (Y-ii-11 del Escorial; Q 5795 de la Bibl. Nacional de Madrid; N 2063 de la Bibl. del Palacio ; To 104 de la Bibl. Pública de Toledo) revela unas discrepancias que prueban que éstos no son copias de aquél como se afirma en la crítica. Al contrario, de las lecciones más fieles a las fuentes latinas que los mss. tardíos brindan se infiere que éstos derivan de una versión anterior a la regia, una versión primitiva más amplia y más tosca en cuanto al estilo, la cual, para ser copiada en el manuscrito Y-I-2, fue sometida a una labor de enmendación. Las enmiendas consisten en eliminar un exponimiento en el cual se menciona el nombre del autor, el empleo literario del relato, su qualitas elegiaca y el recurso retórico predominante ; en añadir pequeñas explicaciones aclaradoras o enfáticas, concordantes con la técnica alfonsí de conmover al lector ; en sustituir las palabras impropias o confusas por otras más poéticas y claras y, finalmente, en introducir cambios que aumentan la armonía de la frase. Las discrepancias, desglosadas por la comparación de las variantes manuscritas, confirman la opinión de que también para la primera parte de la Estoria de España hay dos versiones distintas ; las enmiendas ponen de relieve que en las mejores páginas de Alfonso el Sabio, en las que se incluye la adaptación de la epístola de Dido, hay una labor estilística consciente, una auténtica voluntad de estilo conciso, claro y pulcro.Impey O. En el crisol de la prosa literaria de Alfonso X : unas huellas de preocupación estilística en las versiones del relato de Dido. In: Bulletin Hispanique, tome 84, n°1-2, 1982. pp. 5-23