Évergétisme et vie religieuse dans l'Afrique romaine

Marcel Le Glay, Êvergétisme et vie religieuse dans l'Afrique romaine, p. 77-88. En Afrique proconsulaire et en Numidie, seules provinces examinées, tandis que les édifices civils sont généralement construits, reconstruits ou embellis soit aux frais des communautés, soit aux frais de notables astreints ob honorem, les édifices religieux sont toujours, ou presque toujours, dus à l'évergétisme privé. Celui-ci est orienté par la piété personnelle ou déterminé ob honorem, généralement à l'occasion du flaminat perpétuel. Contrairement à ce qui a été écrit, l'évergétisme n'est pas seulement civique, il est aussi religieux. Tous les honores et en particulier l'édilité donnent lieu à des libéralités «sacrées». En bénéficient surtout les divini- (v. au verso) tés officielles, en premier lieu les dieux patrons de cités, les abstractions divinisées et les empereurs. L'évergétisme impérial à Rome a servi de modèle à l'évergétisme privé.Le Glay Marcel. Évergétisme et vie religieuse dans l'Afrique romaine. In: L'Afrique dans l'Occident romain (Ier siècle av. J.-C. - IVe siècle ap. J.-C.) Actes du colloque de Rome (3-5 décembre 1987) Rome : École Française de Rome, 1990. pp. 77-88. (Publications de l'École française de Rome, 134