Les flux migratoires vers la France : quoi de neuf ?

French statistics make the distinction between residence permits issued for a duration of three months to less than one year, which apply to temporary immigration, and those whose duration is one year or longer, which are characteristic of permanent immigration. Thus, the permanent entries for the year include some first arrivals, regularized cases and former temporary residents who have been made permanent. From 1990 to 2001, there were 1.36 million permanent entries, or an annual average of 115,000 people, with a peak in 1998 when cases were regularized. Sixty per cent of these cases related to family reunification. Since 1997, there have been more than 100,000 entries from outside the European Community annually, that is, first Africans, second Asians (including Turks), then Americans (North, Central and South) and lastly Europeans from outside the European Community. After its break-up, there were only 3,000 entries from the USSR annually or the equivalent of 1/ 15 of those from North Africa. There are close to 6,000 entries from China per year. As regards permanent immigration, the geographical variations or the •new” patterns are marginal to its traditional flows. Amonst the annual temporary entries are 9,000 employees (rising) and 40,000 students (rising considerably since 1998), many of whom are from the former USSR or China, and asylum requests have been increasing sharply since 1998 (approximately 50,000 to this day). AbstractLes statistiques françaises distinguent les titres de séjour délivrés pour une durée de trois mois à moins d’un an, qui s’appliquent à l’immigration temporaire, de ceux égaux ou supérieurs à un an, propres à l’immigration permanente. Les entrées permanentes de l’année recouvrent certaines premières arrivées, des régularisations et d’anciens temporaires «permanisés». De 1990 à 2001, elles ont représenté 1,36 million, soit une moyenne annuelle de 115 000 personnes, avec une pointe en 1998 causée par la régularisation alors intervenue. Elles correspondent pour 60% à des opérations de regroupement familial. Depuis 1997, les entrées hors communauté européenne sont de plus de 100 000 personnes annuellement: d’abord Africains, puis Asiatiques (dont les Turcs), Américains (Nord, Centre et Sud) et enfin Européens hors communauté européenne. Après son éclatement, l’ex-URSS n’a fourni annuellement que 3 000 entrées, soit 1/ 15 de celles venant du Maghreb. La Chine s’approche d’un effectif de 6 000 entrées annuelles. En ce qui concerne l’immigration permanente, les variations géographiques ou les courants «nouveaux» jouent donc à la marge pour la France par rapport à ses flux traditionnels. Parmi les entrées temporaires figurent annuellement 9 000 salariés (en progression) et 40 000 étudiants (en forte progression depuis 1998) dont beaucoup de l’ex-URSS ou de Chine ainsi que des demandes d’asile, en forte hausse depuis 1998 (environ 50 000 à ce jour).Lebon André. Les flux migratoires vers la France : quoi de neuf ?. In: Santé, Société et Solidarité, n°1, 2005. Immigration et intégration. pp. 39-48