Sur l'implantation des sanctuaires orientaux à Rome

L'implantation des sanctuaires orientaux n'est pas seulement dépendante du caractère populaire et cosmopolite de certains quartiers de Rome, d'où étaient issus leurs fidèles. Les cas des mithraea et du temple de Cybèle mis à part, les choix topographiques des grands sanctuaires sont guidés par de multiples considérations : personnelles (pour l'Iseum Metellinum), collégiales (pour l'Iseum Capitolinum), politiques (pour l'Iseum Compense). Pour le Serapeum du Quirinal, la « pré-destination » solaire de la colline et la dévotion de Caracalla à Sérapis-Hélios a sans nul doute dicté le choix de l'empereur. Quant au templum Solis d'Aurélien, qu'on attendrait sur le Quirinal, s'il a été installé en face de l'Ara Pacis et de l'Horologium, c'est pour des raisons surtout idéologiques. Pour le Dolichenum de l'Aventin et le temple des dieux syriens sur le Janicule, leur emplacement a été dicté par des raisons sociales autant que religieuses.Le Glay Marcel. Sur l'implantation des sanctuaires orientaux à Rome. In: L'Urbs : espace urbain et histoire (Ier siècle av. J.-C. - IIIe siècle ap. J.-C.). Actes du colloque international de Rome (8-12 mai 1985) Rome : École Française de Rome, 1987. pp. 545-562. (Publications de l'École française de Rome, 98