Le Mai étudiant a peut-être été — jusqu’à présent — le moment et le mouvement le plus abouti vers une orientation syndicaliste révolutionnaire du mouvement étudiant. Cette auto-redéfinition aux côtés du mouvement ouvrier se base sur des fondements sociologiques et idéologiques. Ce positionnement «légitime» se trouve renforcé dans les faits et l’action même des journées de mai-juin: le mouvement étudiant — dans sa pluralité et sa complexité —, tant dans ses revendications universitaires et sociétales que dans ses stratégies et son mode d’organisation, remet au goût du jour un syndicalisme révolutionnaire adapté à son milieu d’intervention. Mais, si Mai 1968 a peut-être été le — ou tout au moins un — «grand soir» de ce syndicalisme étudiant– ...