Le déclin de l'idéologie courtoise est la cause majeure de l'essor, dans la littérature française à la fin du XIIIe siècle, d'une polémique contre le mariage dont on trouve les échos chez Rutebeuf et Jean de Meung. En même temps se multiplient les adaptations romanes de l'Ars amatoria, qui manifestent un épicurisme à fleur de peau, très éloigné de l'idéalisme chevaleresque. L'embourgeoisement relatif de la culture joue un rôle au moins aussi important que l'affaire des clercs bigames, dont est victime le Matteolus des Lamentations. Mais la dépréciation du mariage est lisible aussi dans les œuvres romanesques, comme Joufroi de Poitiers ou la Chastelaine de Vergi : il apparaît que la crise de la fin'amors met en cause le status littéraire de ...