Visions étrangères

Foreign points of view - We asked four foreign colleagues (M. de Benedictis, F. Heidhues, W. Moyer et M. Tracy) to give us their points of view on agricultural economics in France (more precisely on « économie rurale » as it is called in France), seen both as a discipline and as a profession. What is striking is how much these points of view, which are necessarily partial and different, in fact reach very similar conclusions. They stress the importance of pluridisciplinary approaches which in the past contributed to a good grasp of social and rural dimensions. This French specificity is much less clear today than in the past, because of the current predominance of neo-classical approaches. The main limitations emphasized by our neighbors are our reluctance to engage in normative analyses of agricultural policies and the weakness of the linkages between research and teaching. These ring two warning bells which we must reflect upon.Nous avons demandé à quatre collègues étrangers (M. de Benedictis, F. Heidhues, W. Moyer et M. Tracy) de nous donner leurs points de vue sur l'économie rurale en France, vue à la fois comme une discipline et comme une profession. Il est frappant de constater combien ces points de vue, nécessairement partiels et différents, convergent en fait. Ils soulignent l'importance des approches pluridisciplinaires qui, dans le passé, ont permis de bien mettre l'accent sur les dimensions sociale et rurale. Cette spécificité française est beaucoup moins nette aujourd'hui du fait de la prééminence des approches néo-classiques. Les principales limites soulignées par nos voisins sont nos réticences à nous engager dans des analyses normatives des politiques agricoles et la faiblesse des liaisons entre recherche et enseignement, deux avertissements sur lesquels nous devons en effet méditer.Petit Michel. Visions étrangères. In: Économie rurale. N°255-256, 2000. Les cinquante premières années de la sfer. Quel avenir pour l'économie rurale ? sous la direction de Isabel Boussard, François Clerc et Jean-Christophe Kroll. pp. 197-202