Le développement du chômage depuis 1974 a-t-il freiné l'exode agricole des jeunes ?

It is often assumed that the increase of unemployment during last ten years has slackened migration out of agriculture, but the usual causes of outmigration have continued to be at work. In spite of their deficiencies, evaluations from INSEE surveys suggest - waiting for later examination - that the ratio of farmers'sons entering agricultural activity would be a little higher in 1982 than in 1977, at 20-24 years age and 25-29. The past trend of increasing outmigration would be reversed or at least stopped. Among daughters, the evolution is less obvious. And male migration remains important. The longer the education the lower the entering in agriculture, but this entry ratio is now a little more frequent for those who have received high school education or above.On suppose souvent que l'accroissement du chômage au cours des dix dernières années a ralenti les départs hors de l'agriculture, mais les forces habituelles de « répulsion » ont continué à s'exercer. Malgré leurs limites, des évaluations extraites d'enquêtes de l'INSEE laissent penser - dans l'attente de vérifications ultérieures - que la proportion d'actifs agricoles parmi les fils d'agriculteurs serait, à l'âge de 20-24 ans et 25-29 ans, un peu plus élevée en 1982 qu'en 1977. La tendance antérieure à l'accroissement de l'exode se serait sinon inversée, tout au moins interrompue. Chez les filles le mouvement est plus incertain. Et l'exode masculin est resté important. Le maintien à la terre continue à être moins fréquent quand l'instruction est plus élevée, même si les départs sont moins nombreux après une formation longue ou supérieure.Jégouzo Guenhaël. Le développement du chômage depuis 1974 a-t-il freiné l'exode agricole des jeunes ?. In: Économie rurale. N°161, 1984. pp. 5-9