Les sociétés populaires dans le département de Paris sous la Révolution

The density of popular societies in the towns around Paris was quite remarkable even if some of them were established quite late. They contributed greatly to the growth of political awareness in rural communities which acted as relays for the influence of Paris. This is clear from the frequency of contacts between the rural communities and Parisian agents, both representatives and commissioners, and from the constant influence of the Cordelier movement. This kind of activity could hardly avoid running into difficulties with the authorities. The author makes a sociological study of the group of militants that sprang up. The societies knew periods of intense activity especially during the dechristianization episode. From the spring of Year II through Year III, the societies were strictly controlled, made to conform and finally vanished. Nevertheless, under the influence of the Cordeliers, they formed an original experiment in direct democracy.La densité des sociétés populaires dans les communes autour de Paris est tout à fait remarquable, même si leur mise en place a été parfois tardive. Elles ont joué un rôle considérable dans la politisation des communautés rurales, relais d'une influence parisienne qui s'exprime par la fréquence des contacts avec les émissaires parisiens — représentants ou commissaires — comme par l'influence soutenue du mouvement cordelier. Cette activité ne va pas sans conflits avec les autorités constituées. Des militants se révèlent, dont on esquisse la sociologie. Cette activité a connu ses temps forts, notamment lors de l'épisode déchristianisateur. Viendra ensuite la mise au pas de ces sociétés populaires puis leur disparition, du printemps de l'an II à l'an III : elles n'en présentent pas moins un site original dans leur tentative de réaliser, sous l'égide des Cordeliers, une expérience de démocratie directe.Monnier Raymonde. Les sociétés populaires dans le département de Paris sous la Révolution. In: Annales historiques de la Révolution française, n°278, 1989. pp. 356-373