Forces et faiblesses des entreprises nationales

Strengths and Weaknesses in National Enterprises - The analysis of the accounts of eight large national companies carried out for the period 1959 to 1977 throws light on the controversy concerning performances in the public sector. This study situates the relative importance of national companies in the economy at large, and then compares these same companies with private sector operations. Between 1959 and 1977, the average salaries per capita progressed at a slower rythm in the national companies than in the entirely of the other market activities. Yet the apparent productivity of work went up from 1959 to 1969 at a rythm equal to that of the non-agricultural sectors. Since 1969, it has gone up at a faster rythm. These good results in the area of productivity give in return a much faster growth of capital per capita. However, national enterprises have experienced a sharp decrease in relative prices for the period ( — 18% from 1959 to 1977). This reduction allows an understanding of the evolution of Government budgetary aids and subsidies. On the whole, the importance of public subsidies results from the policies of pricing, and not from a lesser productivity than in other sectors of the economy. From a global point of view, the large national companies have passed on to their users (companies and households) in the form of lower prices, the subsidies that were granted to them by the Government. This price policy has limited the possibilities of self- financing for investments, as the last part of the study shows.L'analyse des comptes des huit grandes entreprises nationales, établis pour les années 1959 à 1977, permet d'éclairer certains aspects de la controverse sur les performances du secteur public. Après avoir situé l'importance relative des entreprises nationales dans l'ensemble de l'économie, l'étude compare les entreprises nationales et les autres sociétés. Entre 1959 et 1977, les salaires moyens par tête progressent à un rythme un peu plus faible dans les firmes nationales que dans l'ensemble des activités marchandes. En revanche la productivité apparente du travail augmente de 1959 à 1969 à un rythme égal à celui des branches non agricoles; et depuis 1969 à un rythme supérieur. Ces bons résultats en matière de productivité du travail ont pour contrepartie une croissance plus vive du capital par tête. D'autre part les entreprises nationales ont consenti de fortes baisses de prix relatifs sur la période ( — 18% de 1959 à 1977). Cette diminution permet de comprendre l'évolution des concours budgétaires. Dans l'ensemble l'importance des subventions d'exploitation résulte de la politique de tarification et non d'une productivité plus faible que dans le reste de l'économie. D'un point de vue global les grandes entreprises nationales ont transféré aux usagers (entreprises et ménages), par des baisses de tarifs, les subventions qui leur étaient accordées. Cette politique de prix a, évidemment, limité les possibilités d'autofinancement des investissements, comme le montre la dernière partie de l'étude.Firmezas y debilidades de las empresas nacionales - El análisis de las cuentas de las ocho mayores empresas nacionales elaboradas, para los años de 1959 a 1977, permite sacar en ciaro algunos aspectos de la controversía relativa al rendimiento del sector publico. Tras asignar la importancia relativa de las empresas nacionales en el con junto de la economía, el estudio equipara las empresas nacionales con las demis sociedades. Entre 1959 y 1977, los salarios medios per capita se incrementaron a ritmo algo mas bajo en las empresas nacionales que en el conjunto de actividades mercantiles. La productividad laboral aparente, en cam bio, se incrementó entre 1959 y ,1969 a ritmo parecido a la de los sectores no agrlcolas y, desde 1969, a ritmo superior. Estos notables resultados en materia de productividad laboral tienen por contrapartida un crecimiento mas importante del capital por cabeza. Las empresas nacionales, por otra parte, consintieron importantes rebajas de precios relativos durante el período (un — 18% de 1959 a 1977). Dicha disminución permite entender la evolución de la ayuda presupuestaria. La importancia de los subsidios de explotaciôn résulta de la politica de tarificación y no de una productividad mas baja que en el resto de la economía. Desde el punto de vista global, las grandes empresas nacionales transfirieron a los usuarios (empresas y hogares), por medio de disminuciones de las tarifas, los subsidios que se les concedía. Dicha politica de precios limité patentemente las posibilidades de autofinanciamiento de las inversiones, tal como lo demuestra la ultima parte del estudio.Dollé Michel. Forces et faiblesses des entreprises nationales. In: Economie et statistique, n°103, Septembre 1978. Les salaires depuis 1800 / Performances des entreprises nationales / Les revenus en 1975 / Le crédit-bail. pp. 3-21