Les cultures vivrières en République de Côte-d'Ivoire

Ivory Coast has decided to add to his export-crops (coffee, cocoa, fruits, etc.) the production of significant tonnage of food-crops (yam, cassava, plantin, rice, etc.), in order to achieve his food supply self-sufficiency. This government policy could have many important bearings for the future: first, under the pression of the modern technology, the traditionnal cultivated holdings will become larger, individual and privated. Second, thanks to the per-hectare yield improvement of food-crops, the economic disparity between the northern poor savonnas and the southern forested rich zones will be reduced. Third, it is possible that the new food-crop policy allows Ivory Coast to become the first exporting country of food-stuffs in West-Africa, avoiding at the same time the wasting of country's foreign exchange earnings which were indispensable for cereal importations.La Côte-d'Ivoire a décidé de diversifier ses productions agricoles en adjoignant aux cultures d'exportation (café, cacao, sucre et fruits), les cultures vivrières traditionnelles (banane plantain, igname, manioc et riz). La bataille d'autosuffisance alimentaire ainsi engagée par l'Etat pourrait avoir plusieurs conséquences importantes: d'abord, sous la pression d'une agriculture mécanisée et motorisée, la propriété foncière tendra à devenir plus grande, individuelle et privée. Ensuite, grâce à une productivité améliorée des cultures vivrières, la disparité économique entre les savanes du Nord pauvres et zones forestières du Sud riches, diminuera. Enfin, il n'est pas interdit que, par sa nouvelle politique vivrière, la Côte-d'Ivoire devienne le premier pays exportateur de denrées alimentaires en Afrique Noire, tout en évitant l'importante hémorragie de devises indispensables à l'importation des céréales.Camara Camille. Les cultures vivrières en République de Côte-d'Ivoire . In: Annales de Géographie, t. 93, n°518, 1984. pp. 432-453