Les drachmes rhodiennes et pseudo-rhodiennes de la fin du IIIe siècle et du IIe siècle av. J.-C

Abstract. - The reduced-weight rhodian drachms struck at the end of the 3rd and the beginning of the 2nd с B.C. had the same weight as the small current denominations of this period (the attic tetrobol and the aeginetan triobol). Although the rhodian monetary system had a « closed » caracter, they circulated widely, notably in mainland Greece and in Crete together with the imitation coins, the so-called pseudo-rhodian drachms. These latter were struck in a certain number of mints of the abovementio- ned areas and in Asia Minor too. Frequently numerous, they were usually contemporaneous with their Alexander tetradrachms, as were the genuine reduced - weight rhodian drachms. In this article, these monetary « phenomena » are explained by the « vacuum » left by the progressive retreat of the powerful Hellenistic kingdoms from their Aegean possessions, in the troubled period of the beginning of the 2nd с B.C. Finally, they prove the confidence of the Greeks in the rhodian monetary types.Résumé. - Les drachmes légères rhodiennes, émises vers la fin du IIIe et le début du IIe siècle av. J.-C, avaient le même poids que les petites dénominations courantes de l'époque (le tétrobole attique et le triobole éginétique). Malgré le caractère fermé du système monétaire rhodien, elles circulaient largement, surtout en Grèce continentale et en Crète, mêlées aux pièces d'imitation, les drachmes appelées pseudo-rhodiennes, qui furent frappées souvent en grand nombre par plusieurs ateliers monétaires de ces régions ainsi qu'en Asie Mineure. Imitations et drachmes légères rhodiennes étaient d'ordinaire contemporaines des tétradrachmes de ces ateliers aux types d'Alexandre. Dans cet article, ces phénomènes monétaires sont expliqués par le « vide » créé par le retrait progressif des grands royaumes hellénistiques de leurs possessions égéennes, dans la période troublée du début du IIe siècle av. J.-C. Enfin, ils marquent la confiance qu'avaient les Grecs dans les types de la monnaie rhodienne.Apostolou Eva. Les drachmes rhodiennes et pseudo-rhodiennes de la fin du IIIe siècle et du IIe siècle av. J.-C. In: Revue numismatique, 6e série - Tome 150, année 1995 pp. 7-19