La face cachée du Soleil Levant

Robert Duquenne The hidden face of the Rising Sun Solar symbolism is a dominant feature in Japanese religion as a whole. Since 1868, however, the separation of Shinto and Buddhism and the institution of the former into a State cult have led to a partial view, based essentially on the autochtonous mythology in its official versions. The radiant figure of Amaterasu, the solar deity claimed as an ancestor by the imperial clan, and all mythological episodes which present the growing of the Japanese nation as a conquest of celestial light overcoming chthonic darkness: these are, broadly speaking, the only aspects of Japanese solar symbolism recognised by the official teaching, which prevailed until 1945. The one aspect concealed since 1868 is the solar symbolism related to the figure of the glorified Buddha: a symbolism which is, so to speak, innate in Japanese Buddhism, and even in the cult of the Buddha from its Indian origins.Robert Duquenne La face cachée du Soleil Levant Le symbolisme solaire est une dominante dans l'ensemble des religions du Japon, mais les décrets de 1868 instituant le shinto comme religion de l'État (aux dépens du bouddhisme, qui avait intégré la religion autochtone dans un culte syncrétique) sont à l'origine d'une vue partielle, essentiellement basée sur la mythologie autochtone dans ses versions officielles. La figure radieuse d'Amaterasu, divinité solaire dont se réclame le clan impérial, et toute la mythologie qui relate la formation de la nation japonaise comme la conquête de la lumière céleste sur les ténèbres chtoniennes : tels sont en gros les seuls aspects du symbolisme solaire japonais selon le catéchisme officiel, qui prévalut jusqu'en 1945. L'aspect oblitéré à partir de 1868, c'est tout le symbolisme solaire attaché à la figure du Buddha glorifié : un symbolisme pour ainsi dire congénital au bouddhisme japonais et même au culte du Buddha dès ses origines indiennes.Duquenne Robert. La face cachée du Soleil Levant. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 87 N°2, 2000. pp. 629-644