Victor Hugo et les enterrements civils

After his return from exile, in 1870, Victor Hugo continued to be involved in Republican politics. One of the important activities in which he participated was civil funerals, with the help of which the Republicans mobilized their supporters against the Moral Order. Hugo took an active part, between 1871 and 1882, in five civil funerals : those of his two sons, Charles and Francois-Victor, and those of Edgar Quinet, Mrs. and Mr. Louis Blanc. To that list we should add his own, national funeral (1885) which, at his request, was conducted as a civil ceremony. These private rites of passage became political, controversial events since the issue of civil funerals was, at the time, one of the battle-fronts between the Republicans and their right-wing adversaries. The attitude of Hugo towards these funerals is analysed in the article with the help of a variety of his texts: his poetry, speeches, letters, and diary entries.Après son retour d'exil en 1870, Victor Hugo continua son engagement dans la politique républicaine en prenant part, entre autres activités, aux funérailles civiles. Ces funérailles étaient utilisées par les républicains pour mobiliser leurs militants contre l'Ordre Moral. Entre 1871 et 1882, Hugo participa activement à cinq enterrements civils: ceux de ses deux fils, Charles et François-Victor; celui de Edgar Quinet, et ceux de Mme et M. Louis Blanc. À cette liste, on se doit d'ajouter ses propres funérailles nationales en 1885, qui furent marquées par une cérémonie civile. Ces rites de passage, généralement célébrés dans le privé, prirent la forme d'événement politiques, très controversés car, à cette époque, les enterrements civils commencèrent à donner lieu à des affrontements entre les républicains et leurs adversaires de Droite. Cet article analyse l'attitude de Victor Hugo envers ces funérailles à l'aide d'une variété de textes: poésie, discours, lettres et journal intime.Ben-Amos Avner. Victor Hugo et les enterrements civils. In: Romantisme, 2003, n°119. Le privé et le social. pp. 35-45