Le relativisme culturel : archéologie d'une idée

The concept on cultural relativism, for being introduced into the modem thought, was necessarily founded on some general re-evaluations, bound up systematically and taking place in the culture of the I8th and 19th centuries. These changes privileged 1) the form versus the substance (in the linguistic theory, in the representation of the Nature, in the idea of religion), 2) the creation versus the destruction (a new image of the ruins, the «cult of heroes» as creative persons), 3) the artefact versus the text (the valorisation of architecture, the motif of bibliomanie, the mythology of «pictorial» poetry), 4) the stranger versus the familiar (stranger as foreigner and as a metaphysical «other»).La notion de relativisme culturel, pour s'introduire dans la pensée moderne, devait s'appuyer sur quelques réévaluations générales, liées systématiquement et ayant lieu dans la culture du XVIIIe et XIXe siècles. Ces changements privilégiaient 1) la forme par rapport à la substance (dans la théorie du langage, dans la représentation de la Nature, dans l'idée de la religion), 2) la création par rapport à la destruction (une nouvelle vision des ruines, le «culte des héros» en tant que créateurs), 3) l'artefact par rapport au texte (la valorisation de l'architecture, le motif de la «bibliomanie», la mythologie d'une poésie «pittoresque»), 4) l'étranger par rapport au familier (l'étranger conçu tantôt comme un ressortissant d'un autre pays et tantôt comme un Autre métaphysique).Zenkine Serge. Le relativisme culturel : archéologie d'une idée. In: Romantisme, 2001, n°114. L'expérience du relatif. pp. 31-40