Confusion des sexes, mélange des genres et quête du sens dans Mademoiselle de Maupin

With the androgyn, Theophile Gautier sets in Mademoiselle de Maupin a triple quest : an erotic quest, an esthetic research and the exploration of a new fictional form, which could replace the useful or virtuous novels mocked in the preface. The insertion of a theatrical text (As You like it) in the web of the plot invites the hero to an act of interpretation which allows to the erotic quest to find an end, but only an ephemeral one and under the sign of an esthetic of the brilliance and the ripple. Gautier states here the fundamental instability of the sexes, the genders and the meaning. The text can no more be read as a simple allegory, but invites to a complex hermeneutic where the meaning is perpetually slippery. Acquiring a new status, the novel becomes a « consolation » (Baudelaire) offered to the man exiled in a world where beauty is absent.À travers la figure de l'androgyne, Théophile Gautier met en place dans Mademoiselle de Maupin, une triple quête : une recherche érotique, une quête esthétique, et l'exploration d'une nouvelle forme romanesque, propre à se substituer aux récits utiles ou vertueux brocardés dans la préface. L'insertion d'un texte théâtral (Comme il vous plaira) à l'intérieur du tissu romanesque invite le héros à un acte interprétatif qui permet à la quête érotique de se dénouer, mais dans l'éphémère et sous le signe d'une esthétique de l'éclat et de l'ondoyant. C'est par là affirmer l'instabilité fondamentale des sexes, des genres et du sens, instabilité qu'incarne l'androgyne. Le récit dès lors ne peut plus être lu comme une simple allégorie morale, mais invite à une herméneutique complexe où le sens est en fuite perpétuelle. Le roman en acquiert un statut nouveau, celui d'une «consolation» (Baudelaire) offerte à l'homme exilé dans un monde dont la beauté est absente.Roulin Jean-Marie. Confusion des sexes, mélange des genres et quête du sens dans Mademoiselle de Maupin. In: Romantisme, 1999, n°103. Orphée. pp. 31-40