La spécialisation internationale de l'économie française

The international specialization of the French economy The words absolute or relative specialization can offert be found in the economic literature. The concept, however, is never clearly defined, nor are the criteria enabling to evaluate it laid down. At best, one can draw from the analyses in International Economies the vague idea that a country is specialized in a product whenever it exports a part of it. Such a specialization is absolute with Ricardo — the country becomes monoproductive —, whereas it is more relative with Heckscher. But as soon as the simple model with two goods and two facfors is left aside, the concept turns more blurred and it appears necessary to go back to real. International exchange is nof limited to two countries, but it brings info contact several countries, exchanging many goods ai different working stages, and often belonging to the saine industry. Granting the possible existence of intensive cross exchanges for one product between two or several countries, it becomes necessary to define more than one coefficient enabling to measure and to characterize the specialization : the first factor will give the ratio of domestic production to national demand for each product ; a second ratio will allow to determine the type of specialization followed by the industry, either a specialization of the classical type (intensive one-way exchange, for imports or exports), or a new type of specia-lization to be defined if exchanges are of a similar amount for imports and exports. As applied to the input-output matrix for 29 industries in France, the development of these ratios over 16 years enables to show a general trend towards an intra-industry specialization. The international specialization of advanced countries — or their share in the international division of labour —, is getting more and more intricate, and the refinement of specialization leads to its spreading among all the activities : the advanced countries will be more and more specialized in ail productions.On rencontre souvent dans la littérature économique le terme de spécialisation, absolue ou relative. Jamais cependant le concept n'est clairement défini, et les critères permettant de le mesurer ne sont pas établis. Tout au plus peut-on retirer des analyses économie internationale idée vague un pays est spécialisé dans une production dès instant il en exporte une partie Cette spécialisation apparaît absolue chez Ricardo le pays devenant mono-producteur elle est plus relative chez Heckscher Mais dès que on dépasse le modèle simple deux biens et deux facteurs le concept devient plus flou et il apparaît nécessaire de revenir au réel échange international ne se limite pas deux pays mais il met en rapport de nombreux pays qui échangent de nombreux biens différents stades ouvraison et appartenant souvent la même catégorie de produits Dès lors que on admet la possibilité existence échanges croisés intenses pour un même produit entre deux ou plusieurs pays il devient nécessaire de définir plus un coefficient permettant de mesurer et de caractériser la spécialisation un premier coefficient mettra en rapport la production domestique et la demande nationale pour chaque produit un deuxième ratio permettra indiquer le type de spécialisation suivi par la branche spécialisation de type classique échange intense dans un seul sens importation ou exportation) ou spécialisation nouvelle définir lorsque les échanges sont ordre comparable importation comme exportation Appliqué au Tableau échanges inter-industriels en 29 branches de la France évolution sur seize ans de ces coefficients permet de mettre en évidence un mou vement général vers une spécialisation intra-produit Nous pouvons en effet distinguer une chaîne de spécialisations successives la première se situe au plan des grands secteurs et correspond la spécialisation telle que envisageaient les classiques il agit un choix entre agriculture et industrie par exemple la deuxième est plus fine déjà et correspond au niveau des grandes branches métallurgie chimie Un pays pourra donc avoir plusieurs spécialisations conco mitantes enfin la spécialisation qui paraît hui la plus répandue se situe au niveau du produit et correspond la différenciation croissante tant de la demande que de offre Cette spécialisation intra-produit est celle qui pu être mise en évidence dans le cas fran ais pour 22 branches sur les 23 qui participent au commerce inter national La spécialisation internationale des pays industrialisés ou leur participation la division internationale du travail devient de plus en plus complexe et affi- nement de la spécialisation conduit sa diffusion dans toutes les activités les pays industrialisés seront de plus en plus spécialisés dans ensemble des productions Cette conclusion paradoxale peut trouver son explication deux plans la demande de différence permet de concevoir attirance du consommateur pour un bien étranger non banalisé les producteurs autre part conscients de ce que la différenciation apporte une qualité supplémentaire leur produit peuvent malgré cela obtenir des économies échelle en diffusant leur fabrication sur un marché mondial important mais parcellisé la concurrence monopolistique se fragmente en marchés par cellisés où tous les producteurs sont présents et tentent attirer des franges nouvelles de consommateurs Revue économique XXVII 1) janvier 1976 pp 31-53Henner Henri. La spécialisation internationale de l'économie française. In: Revue économique, volume 27, n°1, 1976. pp. 31-53