Prehistoric human ecology in the Southern Levant east of the Rift from 20 000-6 000 BP.

In spite of alternative post-processual and purely social paradigms, Levantine prehistory relies strongly on a cultural écologie paradigm in interpretation of the archaeological record. Paleo environmental reconstructions, forming the core of such an approach, are refined through periodic syntheses which incorporate newly acquired local and site-specific evidence within regional successions. Data recovered from east of the Rift Valley in the southern Levant (Jordan) reveal a few important differences when compared to our current regional overviews. Perhaps the most striking contrast rests within the Late Glacial Maximum. Here there is good evidence to indicate one or more moist episodes within what is traditionally viewed as a long, cold-dry interval stretching from 22-15 kya. Also, from a cultural perspective, Jordanian data indicate that during the LGM the prehistoric inhabitants of the Levant were not restricted to the Mediterranean woodlands, as traditionally believed. Not only were Kebaran Complex groups (Early Hamran) occupying the fringe areas, arid land adapted populations (Qalkhan and others) were present in substantial numbers within the marginal zone.En dépit de l'alternative de paradigmes post-processuels et purement sociaux, la préhistoire levantine relève fortement d'un paradigme d'écologie culturelle dans l'interprétation des données archéologiques. Constituant la base de ce type d'approche, des reconstructions du paléoenvironnement sont progressivement affinées grâce à des synthèses périodiques qui intègrent au sein des séries régionales les preuves locales et. spécifiques à tel ou tel site récemment acquises. Les données provenant du sud du Levant à l'est du rift (Jordanie) révèlent peu de différences notables avec ce que l'on sait pour l'ensemble de la région. Peut-être la différence la plus nette se trouve-t-elle dans le dernier maximum glaciaire, que l'on considère généralement comme une longue période froide et sèche durant de 22 à 15 ka et pour lequel on a ici des preuves évidentes de l'existence d'un ou plusieurs épisodes humides. De même, d'un point de vue culturel, les données fournies par la Jordanie indiquent que durant le dernier maximum glaciaire, les hommes ne se sont pas cantonnés dans la zone forestière méditerranéenne du Levant, comme on le croit traditionnellement. Non seulement des groupes du complexe kébarien (Hamrien ancien) en occupaient les franges, mais encore des populations adaptées aux terres arides (Qalkhiens et autres) étaient présents en nombre substantiel à l'intérieur même de la zone aride.Henry Donald O. Prehistoric human ecology in the Southern Levant east of the Rift from 20 000-6 000 BP.. In: Paléorient, 1997, vol. 23, n°2. Paléoenvironnement et sociétés humaines au moyen-orient de 20 000 BP à 6 000 BP. pp. 107-119