Le cas néo-zélandais

The Case of New Zealand, by Ariel Kerros There are many who have noticed a significant difference between the anti-nuclear movement growing in New Zealand from those of Western Europe and the United States. It seems that the gut reaction of fear engendered by forecasts of nuclear holocaust has been exploited for électoral purposes. Similarly, the militants campaigning against atomic testing are not perhaps without ulterior motive considering that the role of « leader » in this region has not yet been filled. Unless New Zealand makes up its mind to leave the Western bloc and remain indiffèrent to destabilisation of the Western defence System, it would appear to be mounting a dangerous horse at a time when the Soviet Union is manifesting new interest in the South Pacific. For, to use a médical analogy, « kiwi fever » might well prove to be a very contagious disease.Force est de constater que l'allergie au nucléaire n'a pas germé de la même façon en Nouvelle-Zélande que dans l'Europe de Ouest et aux Etats-Unis. Il semble que la réaction viscérale de peur que fait naître l'évocation de apocalypse nucléaire ait été exploitée à des fins électorales. De même, la bannière du militantisme contre les essais atomiques n'est peut-être pas brandie sans arrière-pensées dans une région où le rôle de « leader » reste à prendre. A moins d'avoir décidé de quitter le bloc occidental et de n'avoir cure de déstabiliser le système de défense de ce dernier, il paraît bien dangereux d'enfourcher un tel cheval de bataille au moment même où les observateurs signalent un intérêt nouveau des Soviétiques pour le Pacifique Sud. Car, pour reprendre une comparaison médicale, la « kiwi fever » risque fort d'être un mal contagieux.Kerros Ariel. Le cas néo-zélandais. In: Politique étrangère, n°1 - 1987 - 52ᵉannée. pp. 61-70