Les sciences religieuses en Europe et la formation de Franz Cumont

Patrick Cabanel, Les sciences religieuses en Europe et la formation de Franz Cumont, p. 611-621. Franz Cumont a eu la chance de s'initier à l'histoire religieuse dans une Europe dont les institutions universitaires, à Bruxelles comme à Paris, venaient de s'ouvrir à ce nouveau domaine du savoir, les «sciences religieuses». Il a ainsi échappé aux polémiques, internes et externes (le refus de l'Église catholique), qui ont accompagné leur essor. L'article s'intéresse précisément à ce moment de l'institutionnalisation : des chaires sont pourvues, des revues de qualité surgissent (Revue de l'histoire des religions, à Paris, 1880), les ouvrages de vulgarisation se multiplient... Une méthode se cherche, du côté de la Revue historique de Gabriel Monod. Les grands vulgarisateurs sont plus nombreux, sans doute, que les vrais savants, mais ils leur ouvrent la voie. Ainsi, à Bruxelles, le comte Goblet d'Alviella, dont on peut penser qu'il fut à Cumont ce que Quinet avait été à G. Monod. Infidèle héritière, la nouvelle génération a pu travailler librement et construire des œuvres originales.Cabanel Patrick. Les sciences religieuses en Europe et la formation de Franz Cumont. In: Mélanges de l'École française de Rome. Italie et Méditerranée, tome 111, n°2. 1999. pp. 611-621