La France du premier XVIIe siècle et les frontières de la mission

Bernard Dompnier, La France du premier XVIIe siècle et les frontières de la mission, p. 621-652. L'élan missionnaire qui anime le catholicisme français au cours de la première moitié du XVIIe siècle est bien connu. En revanche, peu de travaux ont été consacrés à la mise au jour des logiques internes de cet ample mouvement. Ce type de questionnement invite tout d'abord à tenter de déceler les éléments tant anthropologiques que théologiques qui fondent l'unité de l'activité missionnaire, quel que soit le lieu où celle-ci s'exerce. La recherche peut ensuite s'orienter du côté de la spiritualité, et plus particulièrement des liens entre l'apostolat et l'accomplissement d'une vocation. Quant à la répartition des missionnaires entre les territoires, elle est, pour sa part, largement tributaire des relations entretenues par les divers groupements avec l'institution ecclésiale (congrégation de Propaganda fide, (v. au verso) épiscopat) et les réseaux de pouvoirs. Au total, le départ vers les frontières apparaît comme l'une des voies les plus assurées du salut individuel en un temps où les élites dévotes oscillent entre angoisse eschatologique et vision optimiste d'une chrétienté qui se dilate.Dompnier Bernard. La France du premier XVIIe siècle et les frontières de la mission. In: Mélanges de l'École française de Rome. Italie et Méditerranée, tome 109, n°2. 1997. pp. 621-652